Ces dernières semaines, des rumeurs circulaient confirmant que l’organisation mondiale de la santé considérait le burn-out comme maladie. Mais des précisions ont été apportées par le porte-parole de l’organisme soulignant que l’OMS ne reconnaît pas le burn-out comme maladie mais comme un phénomène lié au travail. Des éclaircissements s’imposaient après la vague d’informations qui prêtaient à confusion au sujet de ce problème.
La modification de la définition
Lundi dernier, l’organisation mondiale de la santé a présenté son listing avec le burn-out figurant dans sa dernière classification internationale des maladies. Cette dernière sert à l’établissement des tendances et des statistiques sanitaires. Pour l’organisation, le nouveau listing comprend le burn-out en le considérant comme un épuisement professionnel. Le jour suivant, le porte-parole de l’organisation a précisé que le phénomène était déjà listé précédemment dans la catégorie des facteurs influençant l’état de la santé. Dès lors, il n’est pas considéré comme une maladie ou une condition médicale mais comme un phénomène associé au travail.
Le porte-parole de l’OMS a tenu à préciser que le seul changement concernant le burn-out porte sur sa définition qui s’appuie sur les recherches effectuées récemment. C’est un phénomène qui résulte d’un stress chronique dans le milieu du travail et qui a été mal géré. Le responsable continue en précisant que cet état s’accompagne d’un sentiment d'épuisement, de cynisme ou de sentiments négativistes relatifs au contexte professionnel et une faible efficacité professionnelle. C’est un phénomène indissociable du travail et ne peut être employé pour décrire des états ou expériences en rapport avec d’autres domaines de la vie.
Ajout de nouveaux chapitres et reclassification de maladies
Il y a un an déjà, la classification CIP-11 a été publiée pour être ratifiée mardi par les pays membres lors de la 72ème assemblée mondiale de l’OMS qui s’est tenue à Genève. Cette nouvelle classification sera applicable dès 2022. Le listing finalisé et publié par l’organisation mondiale de la santé, résulte des conclusions de spécialistes et d’experts de la santé issus du monde entier. La classification des maladies adopte un langage commun pour faciliter la communication et l’échange des données sanitaires au niveau mondial.
Un nouveau chapitre a été ajouté et est dédié à la santé sexuelle. Il comprend des affections qui étaient jusque-là classées ailleurs, à l’instar de l’incongruence de genre ou le transsexualisme, qui figuraient jusqu'alors dans la catégorie des troubles mentaux. L’ajout porte également sur le trouble du jeu vidéo, qui figure dorénavant dans la section relative aux troubles de la dépendance. Un nouveau chapitre a été réservé à la médecine traditionnelle dans la dernière classification de l'OMS.