Christophe Rieder 7 févr. 2020 10:30:42

Placements : oser le « private equity »

Finance

Investir dans les entreprises non cotées en bourse peut se révéler avantageux et fort rentable sous réserve que la durée minimale de l’investissement ne soit pas inférieure à 5 ans.

D’après Martine Sessin-Caracci, associée gérante responsable des relations investisseurs chez Omnes Capital, le private equity représente une solution intéressante pour diversifier ses actifs et s’assurer d’un rapport risque- rendement très avantageux  notamment pour les investisseurs désirant faire des placements dans l’économie réelle sur une longue durée.

Les souscripteurs du fonds perçoivent des revenus progressifs dès la fin de la cinquième année sur des fonds avec un horizon de 10 à 12 ans et un rendement annuel qui varie entre 11 et 14%.

Certes un tel objectif peut être considéré comme ambitieux mais pas irréel, étant donné que les statistiques du marché collectées par France Invest, soulignent que sur une trentaine d’années, les entreprises non cotées offrent un taux de rendement interne moyen de 10%, alors que sur une dizaine d’années la rentabilité moyenne peut atteindre le  seuil de 9%.

Une étude réalisée par eFront précise que le ratio rentabilité- risque du private equity en France se révèle intéressant dans la mesure où les fonds des millésimes 2003-2007 n'ont été cédés qu'à hauteur de 86 %, alors qu’en Grande-Bretagne et en Europe de l’Ouest le taux s’élève à 91%.

Placement prometteur mais délicat

Le private equity offre des opportunités intéressantes et se révèle un placement fort prometteur, mais il faut le manier avec délicatesse.

L’investissement peut se faire en direct ou à travers l’achat de parts de fonds commun de placement à risque ou encore des fonds professionnels de capital investissement, dont l’accès est ouvert aux particuliers à partir de 100 000 euros dans le cadre de la gestion privée.

Il existe aussi la possibilité de défiscalisation fonds d'investissement de proximité et fonds communs de placement dans l’innovation ou encore FIP et FCPI qui présente un risque élevé mais aussi un potentiel très important.

Il y a possibilité de passer aussi par l'enveloppe fiscale de l'épargne salariale, qui bénéficie d’un encouragement de la part du gouvernement.

De même que le PEA-PME ou encore de l'assurance-vie, notamment depuis la fluidification maniement du non coté dans le cadre d'un multi-supports, par l'article 137 de la loi Macron du 6 août 2015.

Divers outils peuvent être utilisés dans l’investissement private equity, mais il est principalement destiné à des investisseurs avertis qui disposent d’une situation financière solide et qui peuvent utiliser une portion de leur patrimoine pour une diversification de leurs actifs.

En matière d’assurance-vie le placement en valeurs non cotées ne peut excéder 10 % du montant du contrat.

Qu’en est-il de la liquidité ?

Certaines personnes peuvent choisir le capital-risque avec comme perspective de réaliser des économies d’impôts notamment sur l’IR. Elles optent alors pour la souscription de l’un des multiples FCPI ou FIP disponibles sur le marché.

Mais cette initiative peut se révéler contre-productive. Les particuliers qui souhaitent placer une partie de leur épargne dans des entreprises non cotées et offrant un bon niveau de croissance, peuvent choisir d’investir en PEA, comme le recommande justement Jean-Baptiste David, directeur de Widoowin.  

Une enseigne spécialisée dans gestion de patrimoine indépendante et qui offre une solution originale à ses clients. 

En effet, il s’agit d’un dispositif de rachats échelonnés de titres par les petites et moyennes entreprises financées dans le but de garantir la distribution régulière dès le 1er mars 2019 d’une partie des produits de cession aux détenteurs de parts.

Asset Market est une fintech qui veille également à assurer la liquidité du private equity. Cette plateforme est accessible aussi bien aux particuliers qu’aux institutionnels.

Elle représente un point de rencontre pour les acheteurs et les vendeurs d’actifs non cotés dans une perspective de rendre les transactions plus aisées, comme le souligne  Jean-François Descaves président de la société.

Cependant, il importe de préciser que les investisseurs non cotés ne peuvent récupérer les capitaux investis qu’après de nombreuses années.

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Christophe Rieder

Titulaire d'un Master of Science HES-SO in Business Administration obtenu à HEG-Fribourg et du Diplôme fédéral d'Enseignant de la formation professionnelle, Christophe Rieder est le Fondateur et Directeur de l'institut de formation professionnelle en ligne BetterStudy. Christophe est aussi Maître d'enseignement en gestion d'entreprise à l'Ecole supérieure de commerce. Avant de se réorienter dans le domaine de la formation, Christophe a travaillé 4 ans dans la gestion de fortune à Genève. Pendant son temps libre, Christophe fait de la guitare et joue aux échecs, il aime aussi voyager.