Christophe Rieder 15 janv. 2018 15:08:49

Comment évoluer dans sa carrière après 45 ans?

Gestion de carrière

Pour éviter que la vie professionnelle soit limitée à la période de 30 à 45 ans

Les relations entre les gens changent et le fossé se creuse entre les générations mais aussi entre les acteurs économiques et politiques. Alors comment dynamiser la cohésion et l’unité en vue de créer plus d’opportunités?

La casse est très présente dans la société et le nombre de silos qui apparaissent, se multiplie avec la faiblesse de l’inclusion. Pour les jeunes âgés de moins de trente ans et qui disposent de diplômes et d’assez d’expérience, ils se trouvent incapables d’accéder aux postes qu’ils ambitionnent. Ils sont tout simplement lésés par le système de prévoyance mis en place.

D’un autre côté, les personnes de plus de 45 ans se trouvent toujours dans la position de défense afin de justifier leur utilité sur le marché de l’emploi. Et il faut dire qu’ils subissent beaucoup de pression les obligeant ainsi à opter pour un départ anticipé ou à une préretraite.

Il semble que la durée de vie professionnelle est de plus en plus limitée qui s’étend à peine entre 30 et 45 ans. Pour échapper à cette situation, il faut disposer d’un carnet de contacts bien solide. Le système de milice a toujours été utilisé en faveur de l’inclusion sociale afin d’englober toutes les personnes âgées de 7 à 77 ans. Mais est-ce qu’il est exploitable pour réunir les intérêts de tout le monde?

Ce dispositif purement suisse contribue à l’amélioration de la confiance dans la politique, le fédéralisme et la démocratie directe. Mais est-ce que ce modèle est toujours d’actualité?

Ce concept a été sujet de débat entre les différents acteurs économiques, politiques entre autres et on a abouti à une conclusion fort favorable au système milice. Mais un point a été relevé et qui doit faire l’objet de quelques modifications innovantes, il s’agit du volontariat partiellement rétribué.

Externalités positives du système milice

D’après Reiner Eichenberger de l’Université de Fribourg, le modèle milice est très avantageux en produisant des externalités positives. En regroupant des personnes avec différentes expériences, issues de différentes nationalités, représentant des générations variées et des statuts sociaux différents, on peut assimiler plus les difficultés d’autrui.

De même de nouvelles idées émergent et de nouveaux contacts sont établis favorisant la création de l’emploi. Cette combinaison favorise les compromis au lieu de l’émergence des conflits en cas de débats, comme elle permet de faire converger les forces autour d’un but commun. Un tel système a permis à la Suisse de ne pas tomber dans le piège des castes, très présent dans des pays voisins.

Ce dispositif est appliqué au sein de l’armée qui présente de nombreuses contraintes. Philippe Rebord, commandant de l’armée suisse, explique que le service militaire obligatoire s’impose pour répondre aux menaces imminentes. Mais il s’avère très onéreux par rapport au coût d’opportunités et il est également peu pertinent au regard de la forte représentation des jeunes en formation et dont le nombre excessif dépasse largement les besoins réels.

D’un autre côté, le nombre de cadres au sein de l’armée est peu important. C’est pour cette raison que Reiner Eichenberger estime que la solution se présente à travers un système de milice volontaire. Un tel dispositif doit être accessible à des personnes plus mûres et plus expérimentées qui disposent de la motivation nécessaire. Le but est de rompre avec la dépendance vis-à-vis des jeunes se trouvant dans l’obligation de s’engager.

Avantages de la représentation de ses intérêts

L’adoption du système de milice sur base volontaire, permet de réduire significativement les tensions entre les personnes, et ce à petit prix. Ce modèle est très efficace économiquement parlant, il suffit de faire remarquer que les personnes qui s’engagent volontairement dans les associations, la caisse de pension et autres organismes, sont beaucoup moins payées que les professionnels.

Ce qui distingue le système de milice des lobbys, c’est sa représentation des intérêts de tout un chacun. Ceci est dû principalement au mélange d’intérêts réunissant les opinions politiques, les professions, les situations familiales, les générations et autres facteurs aussi variés que diversifiés et qui contribuent à l’enrichissement de l’ensemble. D’où la naissance d’un compromis spécial helvétique, accepté par tous.

Ceci dit, il ne faut pas se cacher la face car ce modèle de milice rencontre quelques soucis relatifs au manque de l’engagement politique. D’ailleurs, Reiner Eichenberger estime que la solution peut émaner de l’économie privée avec une plus grande ouverture du marché, l’accumulation des expériences et une meilleure rétribution. Les personnes ayant les aptitudes et les qualifications requises et qui se portent volontaires peuvent évoluer dans d’autres communes ou même cumuler des positions.

Il serait intéressant aussi de prévoir des avantages financiers en guise d’incitations ainsi que l’aménagement des heures de travail. De telles solutions peuvent pallier à certains problèmes liés à la mise en pratique du système milice notamment en ce qui concerne la demande croissante face à une offre très limitée et qui n’attire guère les personnes âgées entre 30 et 45 ans.

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Christophe Rieder

Titulaire d'un Master of Science HES-SO in Business Administration obtenu à HEG-Fribourg et du Diplôme fédéral d'Enseignant de la formation professionnelle, Christophe Rieder est le Fondateur et Directeur de l'institut de formation professionnelle en ligne BetterStudy. Christophe est aussi Maître d'enseignement en gestion d'entreprise à l'Ecole supérieure de commerce. Avant de se réorienter dans le domaine de la formation, Christophe a travaillé 4 ans dans la gestion de fortune à Genève. Pendant son temps libre, Christophe fait de la guitare et joue aux échecs, il aime aussi voyager.