Le terme avantage est composé du préfixe « avant » et du suffixe « age » et il signifie qualité ou supériorité. Alors que le terme comparatif provient du latin comparatus soit rapport ou proportion. Dans le domaine de l’économie, l’avantage comparatif est une théorie classique de David Ricardo, qui a été développée dans son livre « Principes de l'économie politique et de l'impôt" apparu en 1817.
Dans un climat général de libre-échange, cette thèse précise qu’un pays a la possibilité de développer sa richesse en se spécialisant dans la production nationale la plus puissante ou la moins faible. Dès lors il possède un avantage comparatif dans cette production. Un pays qui dispose d’un avantage relatif important dans un secteur ou un désavantage des plus faibles, doit se spécialiser dans ce domaine ou cette activité. Même s’il est moins productif en comparaison aux autres pays, il aura intérêt se spécialiser dans les secteurs où l’écart de productivité en sa défaveur est le moins élevé.
David Ricardo a cité l’exemple des échanges entre l’Angleterre et le Portugal en matière de viticole et de textile. L’économiste a précisé que le vin portugais est moins cher que le vin anglais de 34%. Alors que le drap anglais coûte 10% de moins que celui du Portugal. L’Angleterre ne dispose pas d’avantage absolu, mais elle aura intérêt à produire du drap au moment où le Portugal doit se spécialiser dans le vin.
La théorie de l’avantage comparatif est beaucoup plus flexible que celle de l’avantage absolu avancée par Adam Smith. Ce dernier estime qu’un pays doit orienter sa production dans le domaine où il excelle afin de tirer profit des échanges avec un autre pays disposant d’un avantage absolu totalement différent. La théorie ricardienne ne peut être appliquée que dans un contexte de compétitivité idéale. C’est seulement à cette condition qu’un pays donné peut disposer d’un avantage et en profiter dans le cadre du commerce international. C’est la raison pour laquelle cette théorie trouve un écho auprès des partisans du libre-échange. D’ailleurs elle constitue la base de la doctrine de l’OMC.
D’un autre côté, la thèse de l’avantage comparatif a été largement critiquée, car elle ne tient pas compte des rapports de force entre les différents pays. De plus en cas de perte d’une production, il n’est pas toujours possible de la remplacer par une autre. Et en cas de déclin d’un secteur qui présentait un avantage comparatif, un pays peut subir des pertes considérables. Sans oublier que la répartition de la richesse se fait de façon inégale, au détriment des souches les plus pauvres.
La théorie de l’avantage comparatif est applicable aux différents secteurs d’activité, aux groupes économiques et sociaux, de même qu’à l’activité humaine. Elle est liée à la notion de spécialisation et de la division du travail qui sont les principales caractéristiques des sociétés modernes.