Christophe Rieder 1 août 2018 10:34:12

L'innovation des grands groupes passe par les start-ups

Business Management & Entrepreneuriat

Les plus grandes structures en France sont en quête d’innovation mais peu d’entre elles collaborent avec des start-ups. Quel intérêt pour les grandes entreprises de s’allier avec les start-ups?

L’avantage majeur d’une start-up est justement sa taille minimaliste, qui assure une plus grande rapidité dans l’exécution du travail et un meilleur contrôle de chaque mission et chaque tâche.

Les processus décisionnels des start-ups sont très courts, ce qui les rend plus réactifs contrairement aux grandes entreprises dont les strates décisionnelles sont lourdes et fastidieuses.

C’est ce qui explique que les plus grosses structures au monde comme Google, Amazon, Facebook et Apple, ont recours aux start-up et que leurs plus grandes innovations sont développées en externe.

L’acquisition prévaut sur la conception

Depuis quelques années, on entend parler d’acquisition de start-ups à plusieurs milliards de dollars. Ce n’est pas une simple tendance mais une conscience générale des géants de la toile de la nécessité d’une telle démarche.

Surtout pour bénéficier des avancées technologiques des start-ups les plus performantes. C’est ce qui leur donne un avantage sur les concurrents en termes de leadership mais aussi dans le lancement de nouveaux produits et services.

L’un des exemples à citer est celui de Google qui n’a de cesse d’acquérir les start-ups les plus innovantes en matière de robotique et d’objets connectés.

Il va de même pour Facebook qui a racheté Instagram. Une enseigne qui a su séduire les internautes depuis quelques années à travers une prestation à forte valeur ajoutée.

Il devient évident qu’il faut investir dans les jeunes pousses et c’est ce qui a poussé Facebook et Google à prendre cette décision.

En effet, ces géants du web ont compris que pour être leader, il faut être innovant mais surtout plus rapide. Aussi, tout en développant des technologies en interne, ils acquièrent des start-ups innovantes. Ces dernières trouvent aussi leur compte dans ce type de transactions.

Elles peuvent disposer de plus de ressources budgétaires pour évoluer et se développer jusqu’à atteindre la taille critique leur donnant la possibilité d’apporter plus de plus-values non seulement à leur clientèle mais aussi à leurs actionnaires.

Tout le monde y trouve son compte

De nos jours, de nombreux partenariats réunissent les grandes entreprises et les start-ups dans le but d’accéder à l’innovation que ce soit à travers l’acquisition de nouvelles avancées technologiques, l’incubation corporate, l’intraprenariat ou l’essaimage.

L’acquisition est l’un des modes de collaboration les plus répandus entre les grandes entreprises et les start-ups. Depuis 2014, l’acquisition profite en France de l’amendement d’Axelle Lemaire qui permet l’amortissement des capitaux investis en start-up sur une durée de 5 ans et ce dans la limite de 15 millions d’euros et une prise de participation ne dépassant pas les 20% du capital. En 2014, les fonds levés par les start-ups étaient de 290 millions d’euros et on s’attend à ce que ce montant atteigne le triple.

En ce qui concerne l’incubation corporate, elle peut garantir à des groupes de grande taille de posséder leur propre incubateur de start-ups, ce qui va leur donner la possibilité de développer de nouveaux produits et services plus novateurs et qui apportent une valeur ajoutée réelle pour la structure les hébergeant.

Cette dernière sera en mesure d’acculturer ses collaborateurs à l’innovation et aux processus de travail les plus avancés. C’est aussi une opportunité qui va lui permettre de gagner en dynamisme, en réactivité et en agilité à même de lui assurer le développement de solutions adaptées à ses besoins. De leur côté les start-ups disposeront d’un lieu d’accueil et de fonds suffisants pour financer leurs projets.

Quant à l’intrapreunariat, il s’agit de donner la possibilité à tout salarié porteur de projet rentable de développer ce dernier avec les ressources de l’entreprise.

Evidemment une telle initiative suppose l’implication des salariés d’une part et de la structure d’autre part en instaurant une culture d’entrepreneuriat et en adaptant son organisation pour ce type d’initiative. Cette pratique est très développée dans les grandes multinationales et, à titre d’exemple, il suffit de citer Google dont 20% du temps disponible est mis à la disposition des collaborateurs afin qu’ils puissent développer leurs projets personnels, ce qui a donné lieu à la mise en place de Google Art Project.

Pour ce qui est de l’essaimage ou le spin off, il s’agit d’une offre faite par l’entreprise à ses employés qui ont une idée de projet rentable pour leur permettre de la concrétiser mais cette fois à l’extérieur de la structure.

Une telle option peut être expliquée par le fait que l’entreprise souhaite encourager de tels projets en leur donnant les moyens pour voir le jour mais sans devoir subir les problèmes pouvant survenir. C’est l’occasion pour l’entreprise de développer un nouveau concept ou une nouvelle activité en externe en soutenant le projet par des moyens technologiques et même de la main-d’œuvre qualifiée.

Et de son côté le spin off devra chercher des fonds en externe pour financer son projet.

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Une veille active

Tout projet a un début, mais par où commencer?

Le plus souvent il suffit d’adopter une veille active auprès des établissements et organismes qui sont en relation avec les start-ups à l’instar des chambres de commerce et de l’industrie, les incubateurs régionaux des start-ups qui sont dispatchés sur l’ensemble du territoire français, ou encore les agences spécialisées dans la mise en relation entre ces entités et les grandes entreprises.

Il convient d’exploiter également les différents réseaux sociaux et les sites spécialisés. Il faut aussi marquer sa présence dans les foires et événements dédiés aux start-ups à l’instar des meetups de la French Tech, de la BPI ou encore les meetups indépendants qu’on peut dénicher sur internet.

Il s’agit d’une démarche qui permet de rester au courant de ce qui se passe sur la place et qui offre la possibilité aux équipes de pilotage de dénicher les start-ups prometteuses. Pour donner plus d’élan et d’impact à une telle stratégie, il ne faut pas hésiter à multiplier les opérations de sponsoring et d’engager une équipe ou même un prestataire pour la veille active.

Il convient d’accompagner cette initiative de campagnes publicitaires soulignant l’investissement de l’entreprise dans ce sens et incitant les collaborateurs, les clients, les fournisseurs et les partenaires à apporter des idées ou des concepts susceptibles de servir les intérêts de la structure et faire avancer sa veille.

Evidemment il est primordial que l’organisation interne de l’entreprise soit préparée et se distingue par sa malléabilité et son pragmatisme.

En effet, la structure doit pouvoir identifier rapidement et efficacement les idées et les projets les plus novateurs, ainsi que les start-ups les plus dynamiques avec qui l’entreprise peut développer des partenariats intéressants dans l’avenir.

Enfin il importe de rappeler qu’il n'y a pas de formule magique, il faut se mettre toujours en quête de concepts novateurs et innovants et, pour réussir dans cette démarche, il faut une stratégie bien établie et une organisation proactive.

Il est très difficile de dénicher des start-ups susceptibles de représenter une valeur ajoutée à l’entreprise et devenir son relais de croissance.

Mais en adoptant la bonne méthodologie, on peut investir dans l’innovation et devancer la concurrence. En France c’est le moment où jamais, alors que de plus en plus de start-ups voient le jour et que la French Tech organisée par le gouvernement constitue une opportunité cruciale pour investir dans l’innovation.

Pour les grandes entreprises françaises, c’est l’occasion à ne pas manquer pour lier des partenariats fructueux avec les start-ups en vue de garantir leur développement et leur croissance.

De nombreuses collaborations entre start-ups et grands groupes sont devenues de vraies success stories. Pour les autres, il est temps de franchir le pas et ne pas se laisser distancer, car la course vers l’innovation est bien lancée et ceux qui ne s’y mettent pas, vont manquer le train du développement.

 

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Christophe Rieder

Titulaire d'un Master of Science HES-SO in Business Administration obtenu à HEG-Fribourg et du Diplôme fédéral d'Enseignant de la formation professionnelle, Christophe Rieder est le Fondateur et Directeur de l'institut de formation professionnelle en ligne BetterStudy. Christophe est aussi Maître d'enseignement en gestion d'entreprise à l'Ecole supérieure de commerce. Avant de se réorienter dans le domaine de la formation, Christophe a travaillé 4 ans dans la gestion de fortune à Genève. Pendant son temps libre, Christophe fait de la guitare et joue aux échecs, il aime aussi voyager.