Définition du salaire
C’est la contrepartie monétaire d’un travail fourni. Généralement il faut faire la distinction entre:
- Le salaire mensuel de base : il s’agit du salaire brut obtenu en cumulant 151,67 heures travaillées par mois soit 35 heures par semaine pour la France (40 à 42 heures pour la Suisse) ou en cumulant un total mensuel de 169 heures pour 39 heures par semaine. Il tient compte des cotisations salariales pour la couverture sociale et qui englobe la maladie, la vieillesse, les accidents de travail, le chômage, etc. De telles cotisations représentent 20% du salaire. Ce dernier ne comprend pas les primes ou les heures supplémentaires.
- Le salaire net : c’est la contrepartie perçue réellement par le salarié. Il correspond au salaire brut après déduction des retenues salariales telles que : les cotisations salariales, CSG et CRDS pour la France (AVS/AI/APG, AC, LPP, LAA, ....), etc.
Le coût global du salaire : il correspond au total des salaires bruts augmentés des charges sociales patronales.
- Le pouvoir d'achat du salaire : c’est le volume de biens et services qu’un salarié peut acquérir avec la rémunération perçue. Lorsque les prix augmentent, le pouvoir d’achat diminue, vu que les salaires augmentent moins rapidement.
D’après les statistiques enregistrées en France en 2007, les salariés représentaient 91% de la population active du marché du travail, au moment où les salaires constituaient 58% de la valeur ajoutée. Des inégalités ont été enregistrées au niveau de la composition et de la répartition des rémunérations, chose qui s’explique principalement par la constitution des revenus dans le pays. S’ajoutent à ceci divers facteurs économiques et sociaux, notamment en ce qui concerne l’hétérogénéité du travail, la productivité, le niveau éducatif et aussi la spécialité, le progrès technique, la rareté, etc.
L’impact de l’hétérogénéité du facteur travail sur les salaires se présente sous différentes formes. Le capital humain et son apport en termes de travail se répercute sur la productivité. Et c’est ce qui explique principalement les écarts enregistrés au niveau des salaires surtout que les qualifications et les compétences diffèrent entre les individus. Et de ce fait, une personne qualifiée touche une rémunération plus élevée qu’une personne non qualifiée.
La variation des salaires entre les personnes, dépend aussi de l’âge et même du genre. En effet l’ancienneté est perçue comme un indicateur de productivité. Et de ce fait, un ancien salarié est plus expérimenté et plus productif qu’un débutant et par ricochet, son salaire sera plus élevé. Il est à signaler également que de façon générale, les femmes perçoivent des rémunérations moins élevées que les hommes occupant les mêmes positions et ayant les mêmes tâches ou responsabilités.
Les facteurs économiques creusent les écarts des salaires
Plusieurs éléments économiques impactent les des salaires, il s’agit notamment :
- La productivité : les rémunérations sont considérées comme la contrepartie perçue contre la contribution des salariés à la production de l'entreprise. De ce fait, la productivité est un facteur-clé dans la détermination du salaire. Et un employeur verse une rémunération équivalente à ce que lui apporte son employé. Evidemment il ne faut pas négliger le niveau de productivité du secteur d'activité de la structure qui influence partiellement les salaires. Plus le secteur rapporte, plus les salaires sont élevés.
- La rareté : certains postes ou secteurs d’activité requièrent des compétences et des qualifications rares ou peu répandues, ce qui explique les rémunérations élevées. A titre d’exemple, les salaires perçus par les sportifs de haut niveau, ou par les stars du cinéma, etc.
- La taille et la localisation de l'entreprise : une grande structure offre de plus grands salaires pour un même niveau de compétences et de qualifications. De même les rémunérations sont moins importantes en province que dans les grandes villes.
- La situation du marché du travail : la hausse du niveau de chômage impacte négativement les salaires.
- Le rôle du progrès technique : un tel facteur génère un besoin réel en main-d’œuvre qualifiée et beaucoup moins de salariés non qualifiés. Ces derniers sont contraints d’accepter des rémunérations plus basses.
- Le rôle de la mondialisation des échanges: la mondialisation est source de concurrence y compris sur le marché de travail. Alors que la délocalisation des activités vers des zones à moindre prix, entrave l’amélioration des salaires.
L’impact des facteurs sociaux sur les inégalités des salaires
Les facteurs sociaux ont un impact sur les écarts creusés en matière des salaires. Parmi les éléments qui influencent, on trouve:
- L'influence du niveau de formation et d'éducation : avec la formation professionnelle et le niveau élevé d’éducation, les compétences de l’individu sont plus développées. Or ces éléments varient d’une région à une autre et d’une personne à une autre, ce qui crée des inégalités au niveau des rémunérations. Un tel écart est beaucoup plus manifeste entre les pays riches et les pays pauvres.
- L'influence des syndicats : les salaires peuvent être influencés par les syndicats de salariés. Ces derniers, s’ils sont assez forts, ont la possibilité d’exiger des rémunérations beaucoup plus élevées et exercer une forte pression sur les entreprises. Un tel facteur peut aussi renforcer les inégalités salariales.
- L'évolution des inégalités salariales dans les pays développés : depuis les années 80, les salaires sont en état de stagnation de façon globale. Chose due au développement du travail à temps partiel et la précarité de l’emploi. Il faut souligner que dans les pays développés comme la France par exemple, les salaires des cadres évoluent plus rapidement que les tranches socioprofessionnelles moins qualifiées.
Le rôle de l'Etat dans la résorption des écarts de salaires
L’Etat dispose des mécanismes et des moyens pour réduire les inégalités salariales en protégeant les revenus les plus modestes des variations des mécanismes du marché. La première mesure consiste à fixer un revenu minimum et qui peut être revalorisé selon l’évolution du pouvoir d’achat estimé à travers l'indice des prix à la consommation.
L'Etat français invite les différents partenaires sociaux, notamment les syndicats et les employeurs, à sortir avec des accords, versant dans le sens de la révision des salaires, en vue de réduire au maximum les écarts. D’un autre côté, l’Etat a la possibilité d’agir en premier sur les salaires de la fonction publique dans le cadre de son rôle d’employeur.