Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont omniprésentes dans la vie privée et professionnelle. De nombreuses applications technologiques sont développées pour l’Internet ou l’Internet mobile qui servent à divertir et ou faciliter le quotidien des gens, que cela soit pour obtenir, créer, diffuser et partager des informations ou pour consommer des produits et services. Toutefois, sur Internet, tous les secteurs ont été largement conquis, sauf un : l’éducation. C’est seulement récemment que l’on observe une forte croissance d’outils liés à l’éducation en ligne.
En effet, il existe une tendance à créer des outils éducatifs en ligne et par conséquent à intégrer les TIC dans l’enseignement grâce non seulement à l’émergence d’outils comme les tablettes, les tableaux blancs interactifs, mais aussi avec l’apparition denombreux logiciels web et applications mobiles.
Certes, des outils qui ne sont pas directement liés à l’éducation sont déjà utilisés, par exemple des plateformes web comme YouTube, Facebook, DropBox, etc. Mais ce qui est intéressant de constater, c’est l’apparition de nombreuses education technology startups qui visent à innover dans les services technologiques dans le domaine de l’éducation; celles-ci sont le plus souvent créées aux Etats-Unis. Selon CB Insights, il y a eu USD 1.1 milliard, soit environ CHF 1 milliard d’investissement privé dans les technologies de l’éducation en 2012.
Ces startups sont par exemple des MOOCs, soit des outils de diffusion de contenu didactique de masse, des outils d’aide à la gestion des classes ou à la planification et l’organisation des cours, des outils de pédagogie différenciée, des outils offrant un apprentissage adaptatif, etc.
Voici quelques unes de ces sociétés, la plupart d’origine américaine: Khan Academy, Knewton, Coursera, EdX, Udactiy, Udemy, Panarama Education, Edmodo, Eduvee (Grande Bretagne), LearnTrack de iSpeakeasy (Canada).
Par ailleurs, il existe aussi des initiatives de grandes sociétés tel que Google Education pour la création d’outils et de formation à l’utilisation d’outils transposables à l’éducation. Le financement de ces projets provient de grandes sociétés comme Google, Pearson, ou encore Facebook, des universités, des fondations privées telles que la Fondation Bill & Melinda Gates et des investisseurs privés, appelés « venture capitalists » ou Business Angels. Il existe même des sociétés d’investissement spécialisées dans les startups développant des technologies de l’éducation comme Learn Capital et New Schools Venture Fund.
Avec ces outils présents sur le marché, il sera plus aisé de pratiquer par exemple une pédagogie différenciée, ce qui permettra a priori de rendre les apprentissages plus efficaces et plus motivants pour l’apprenant comme pour l’enseignant. Les enseignants et apprenants-es grâce à ces technologies gratuites ou à des prix abordables peuvent aussi jouer un rôle plus actif et créer eux-mêmes du contenu didactique à diffuser ou même de créer les outils d’apprentissage qui leur semble les plus utiles et pertinents.