Dans cet article, vous verrez comment se construit une évaluation, qu'elle soit sommative ou formative. Une évaluation sommative est par exemple une épreuve, une récitation, un examen, un test dont le résultat ou la note compte pour un bulletin semestriel, un passage à un degré supérieur ou l'obtention d'un diplôme, d'une certification ou encore d'un module ou d'un cours dans un cursus de formation plus large. Au contraire, l'évaluation formative sert à évaluer le degré de maîtrise d'un sujet dans un but d'améliorer les connaissances et compétences avec des procédures de régulation, par exemple avec des exercices supplémentaires ou une aide d'une personne (professeur ou un-e autre apprenant-e). Le texte provient d'un travail de module de l'Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP) pour le diplôme d'enseignant de la formation professionnelle.
1. Introduction
1.1.Brève présentation personnelle
J’ai obtenu un master en sciences économiques et sociales à l’université de Fribourg. Pendant mes études, j’ai eu l’opportunité d’effectuer des remplacements au cycle d’orientation au niveau pratique et développement. Cette expérience m’a beaucoup plu et je me voyais enseignante vers l’âge de 40 ou 50 ans. Après mes études, j’ai travaillé dans plusieurs entreprises internationales. Je me suis rendu compte au fur et à mesure du temps que les valeurs de la dernière entreprise dans laquelle je travaillais n’étaient pas en adéquation avec mes principes et mes valeurs. Il a fallu faire un choix à cet instant et j’ai décidé de changer de métier pour devenir enseignante. Maintenant, j’enseigne depuis 2010 les branches économiques (économie, gestion, comptabilité) à l’Ecole des métiers, technique et arts de Fribourg (EMF). J’ai commencé l’enseignement en 2010 en ayant quatre périodes par semaine. Je remplissais le reste du temps en faisant des remplacements dans les divers cycles d’orientation du canton. A l’entrée 2011-2012, un poste à 100% m’a été confié. Après avoir effectué cette année à 100%, j’ai demandé à la direction de pouvoir suivre une formation pédagogique pour mieux répondre aux besoins des apprenants. Depuis la rentrée 2012- 2013, je suis la formation à l’IFFP en parallèle de mon travail d’enseignante.
1.2.Le centre de formation professionnelle
L’Ecole des Métiers technique et art de Fribourg est organisée en quatre sections qui offrent les formations initiales à plein temps dans les domaines de communication visuelle – section eikon, des techniques industrielles – section ergon, de l’informatique – section logus et la section scola. Les personnes en formation peuvent suivre à l’EMF les formations professionnelles initiales du niveau secondaire II, ainsi que les branches de culture générale selon les exigences fédérales des Ordonnances de formation professionnelle initiale, ou les cours de maturité professionnelle, sous forme intégrée à l’apprentissage (MP1). La durée de la formation est de 4 ans et aboutit à l’obtention du Certificat fédéral de capacité dans la profession apprise. La plupart des élèves préparent simultanément la maturité professionnelle, en suivant les cours MP1 qui sont organisés sur les trois premières années de formation. Pour les apprentis présentant de bonnes dispositions, la durée d’apprentissage peut être réduite à trois ans. L’EMF propose également les cours de maturité professionnelle technique sous forme« post-apprentissage » (MPT2), à plein temps sur une année, pour les porteurs de CFC. La maturité professionnelle fédérale atteste l’aptitude de son titulaire à suivre des études dans une haute école spécialisée1.
1.3.La formation IFFP - Le module 5
Je me plais dans mon travail et j’ai très envie de m’investir davantage. Cela m’a poussée à poursuivre la formation de l’IFFP. Je voulais absolument approfondir mes connaissances en pédagogie et en didactique. Je désire avoir en mains des outils qui puissent me permettre d’expliquer la leçon de différentes façons pour captiver l’attention des élèves. Je veux rendre mes cours interactifs. Je désire profondément donner à mes élèves des outils afin qu’ils puissent trouver leurs propres méthodes d’apprentissage et qu’ils deviennent autonomes et responsables. J’aimerais aussi qu’ils soient capables, pour la suite de leurs études, de se débrouiller tout seul. Et finalement, j’aimerais leur inculquer, ne serait-ce qu’un peu, l’esprit critique et les rendre attentifs des réalités du monde dans lequel nous vivons.
1.4.Objectif et structure du travail de validation
J’ai choisi pour ce module sur l’évaluation de travailler sur un thème de la comptabilité. Nous nous trouvons avec les élèves de maturité au dernier chapitre de la comptabilité qui consiste à traiter les comptes de marchandises. Ce thème se porte sur les entreprises commerciales qui ont pour objectif d’acheter des marchandises auprès des grossistes dans le but de les revendre sans que les marchandises ne subissent de transformations. A la fin des dix périodes d’enseignement, je prévois une évaluation sommative. Elle me permettra de vérifier si les apprenants disposeront des compétences visées de savoir et savoir-faire que demande le plan d’étude de l’EMF. L’évaluation sera composée de plusieurs exercices qui devront être résolus et qui visent les objectifs fixés dès le départ. Dans la suite de mon travail, la structure du travail de validation sera expliquée de manière plus détaillée.
2.Conception de l’Epreuve
2.1.Présentation des apprentis/étudiants
J’enseigne à des apprenants post-CFC, qui suivent une maturité à plein temps pendant une année. Leur âge se situe entre 20 et 24 ans. Les personnes constituant ce public sont 1 http://www.emf.ch/ relativement motivées car elles ont choisi de faire une maturité pour pouvoir poursuivre leurs études supérieures. Les apprenants peuvent venir de toute la Suisse romande. Une majorité d’entre eux a déjà fait son CFC à l’EMF et prolongent leurs études à l’école. Les autres apprenants viennent de différents horizons. De ce que j’ai pu constater en discutant avec eux, beaucoup veulent poursuivre leurs études à l’école d’ingénieurs et architecte de Fribourg. L’intérêt se porte aussi sur les études universitaires, car il y a toujours dans une classe, des apprenants qui veulent se diriger vers ces études. Une classe d’apprenants post- CFC est composée d’une vingtaine de personnes en début d’année. Le nombre peut diminuer fortement après le premier semestre. Certains apprenants décident d’arrêter la maturité. Les motivations pour arrêter sont diverses. Soit certains apprenants n’ont pas les moyennes nécessaires et se découragent de surmonter l’épreuve de remonter les notes. Soit alors, certains trouvent du travail en cours de leurs études et cela est une motivation suffisante pour eux d’arrêter les études.
2.2.Enjeux du présent travail pour les apprentis/étudiants
Selon le PEEC Fribourg et le plan d’étude de l’EMF, les apprenants doivent être évalués par des évaluations sommatives au moins 3 fois par semestre. La moyenne des notes effectuées pendant le semestre donnera la note finale du semestre par élève. Dans mon cas, il s’agit d’un bloc de matières. L’économie politique, l’économie de gestion et le droit font une même et unique matière. Les apprenants ont deux périodes de comptabilité, une période de droit et une période d’économie. J’essaie toujours d’effectuer une note de plus en comptabilité pour avoir un certain équilibre entre le nombre de périodes. L’évaluation sommative que les apprenants auront vers la fin avril sera la troisième note de comptabilité pour le semestre. Cette note additionnée des deux premières notes de comptabilité et des deux notes d’économie ainsi que des deux notes de droit, le tout divisé par sept donnera la note finale du semestre pour le bloc économie et droit par élève. La note finale du premier semestre sera additionnée à la note finale du deuxième semestre et la moyenne des deux notes donnera la note finale de l’année pour l’élève. Le bloc économie et droit fait partie des branches théoriques et il faut une moyenne de quatre pour être promu dans la branche. Cette note n’aura pas une grande incidence sur la réussite de l’apprenant car elle fait partie parmi tant d’autres évaluations qui ont eu lieu durant l’année. De plus, j’offre la possibilité aux apprenants à la fin du semestre de faire une évaluation de rattrapage qui consiste à la répétition de toutes les matières étudiées durant le semestre. Je prends ensuite la moyenne de la pire note du semestre avec celle de rattrapage et cela améliore la pire note du semestre et par conséquent celle du semestre.
2.3.Mes attentes par rapport au présent travail
Le chapitre que je suis en train de traiter avec les apprenants en ce moment n’est pas simple. La difficulté du cours croît au fur et à mesure de l’avancement dans les chapitres. Ce dernier chapitre regroupe non seulement quasiment toute la matière déjà étudiée jusqu’à présent mais il fait ressortir des nouvelles notions bien complexes. J’ai prévu dix périodes pour le chapitre sur les comptes marchandises et l’objectif que je me suis fixée et qui correspond à celui du plan d’études de l’EMF est le suivant : A la fin des 10 périodes prévues pour ce chapitre, les apprenants doivent être capables de réaliser la comptabilité d’une entreprise commerciale (le terme de comptes marchandises est sous-entendu dans ce cas) sur la base d’un cahier de charge adapté et trouver son point mort ou seuil de rentabilité. Mon objectif est par conséquent de présenter le cours de la manière la plus claire possible qui soit en prenant des exemples d’entreprises existantes pour que les apprenants puissent comprendre la nuance entre une entreprise commerciale et une entreprise de service. Ensuite, il faut amener le cours de façon à introduire toutes les nouvelles notions d’achat de marchandises en vue de les revendre pour ce faire un bénéfice qui s’appelle le bénéfice brut. Il y a l’introduction des notions telles que le prix d’achat, le prix de ventes, les coûts des achats, les frais d’achat (transports, assurances, frais de douane etc.), le prix de revient d’achat des marchandises achetées et le prix de revient d’achat des marchandises vendues. Toutes ces notions ne doivent pas seulement être comprises mais par la suite les apprenants peuvent les évaluer grâce à l’aide de calculs qui permettent de trouver leur valeur en utilisant le compte de résultat à deux degrés. Or une entreprise a d’autres frais encore, qu’en comptabilité sont appelés les frais fixes. Une autre notion entre en jeu, le bénéfice net. C’est le plus important pour l’entrepreneur car c’est ce dernier qui lui reste en poche. Par conséquent, nous arrivons dans une autre partie du chapitre qui consiste à trouver la valeur du point mort ou du seuil de rentabilité, c’est-à-dire le chiffre d’affaire que devrait réaliser le patron de l’entreprise commerciale pour pouvoir payer absolument tous les frais, fixes et variables. A cet instant, le patron ne réalise pas de bénéfice, ou le bénéfice qu’il Réalise va servir à payer les frais fixes de l’entreprise. Cela implique que le bénéfice net soit nul. Mon but est de m’assurer que les apprenants ont bien compris et résolu des situations d’entreprises relativement complexes. Pour le vérifier, à la sixième période d’enseignement, je prévois de faire une évaluation formative qui contiendra deux à trois exercices complexes. A la fin de celle-ci, je demanderai aux apprenants d’échanger leur feuille par deux avec leur voisin. Chaque élève aura ainsi la charge de corriger la copie de son voisin pendant que je présenterai la solution. A la fin de la période, je vais récolter les copies afin de me rendre compte des erreurs des élèves.
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Les élèves auront la possibilité de se rendre compte de leurs erreurs, de leur difficulté, de comprendre leur progression et d’évaluer le travail qui leur reste à fournir pour arriver à l’objectif final.
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Pour moi, cela me permettra d’identifier les problèmes rencontrés chez les élèves, d’analyser si les objectifs sont atteints ou pas ou de voir leur réussite.
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En cas de problème, je peux remédier de la façon suivante :
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Revenir sur les aspects les plus importants du cours (moi)
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Refaire des cas complexes pour qu’ils continuent à s’exercer (apprenants)
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Je peux adapter mon cours selon leur besoin (moi)
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Je peux lancer un débat avec les élèves et clarifier avec eux les points qui ne vont pas. (apprenants et moi)
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En cas de bonne réussite :
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Je peux affirmer leur bon résultat et les féliciter
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Je peux les encourager à continuer à travailler ainsi
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Je peux faire une synthèse très courte du chapitre en mettant l’accent sur les points essentiels.
Le chapitre se terminera par une évaluation sommative, qui me permettra de déterminer les acquis, les appropriations et l’état des connaissances des apprenants. Je peux également avoir un retour sur l’efficacité des méthodes d’enseignement utilisée. Ceci me permettra d’apporter les améliorations aux cours futurs.
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2.4.Compétences de référence
2.4.1.Situation représentative
Le chapitre sera traité en cinq fois deux périodes. J’ai mis en place par conséquent les objectifs spécifiques par rapport à ces périodes. Le chapitre est relativement long et je désire développer les compétences suivantes :
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Réaliser la comptabilité d’une entreprise commerciale selon un cahier de charge adapté
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Calculer le CAN pm (chiffre d’affaire net au point mort)
Les objectifs un à cinq des objectifs spécifiques personnels mentionnés ci-dessous au point
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seront traités dès les deux premières périodes du cours. Pendant les deux périodes suivantes, nous ferons des exercices de réinvestissement avec les apprenants pour qu’ils s’approprient les notions vues aux premières périodes. De plus les objectifs six à huit seront traités tout en faisant des exercices appropriés. La période cinq sera consacrée à la répétition des notions et des calculs effectués pendant les quatre périodes précédentes, alors que la sixième période consistera en une évaluation formative. Durant celle-ci, je prévois des exercices en rapport avec ce qui a été vu jusqu’à présent. Tout ce que je viens de décrire correspond au premier énoncé de compétences.
Les périodes sept et huit seront consacrées aux nouvelles notions de « point mort ». Pendant ces deux périodes, les objectifs spécifiques neuf et dix sont visés. Finalement les deux dernières périodes consacrées à ce chapitre serviront à faire des exercices en rapport avec le seuil de rentabilité avec les apprenants et essayer de les résoudre ensemble. Ce qui correspond à l’énoncé de compétences numéro 2, présenté ci-dessus. Je vais clore ce chapitre avec une évaluation sommative pour vérifier les acquis de mes apprenants et leurs savoir-faire. Le travail de ce module consistera à se pencher sur l’évaluation sommative.
2.4.2.Compétences professionnelles et principales ressources à mobiliser
Le plan d’études de l’EMF précise que les compétences à développer pour la comptabilité sont : l’apprenant sera en mesure d’analyser et d’interpréter les différentes données afin de connaître la « santé financière » d’une entreprise. Pour répondre à ces critères, j’ai développé dans le point 2.3 ci-dessus les compétences précises à mettre en place, le savoir et le savoir-faire. Comme il s’agit du dernier chapitre de la comptabilité, ce dernier nécessite toutes les ressources déjà acquises par les étudiants durant toute l’année. Jusqu’à présent, les apprenants ont vu le fonctionnement d’une entreprise de service. Pour comprendre son fonctionnement, il fallait maîtriser les éléments suivants : l’inventaire et le bilan initial, le journal, le grand livre, le compte de résultat à un degré, le compte privé et le bilan final. Pendant le chapitre précédent, les élèves ont été évalués sur le chapitre du compte privé. Dans ce chapitre, ils ont atteint les prérequis suivants : effectuer le journal, passer les écritures dans le grand livre et les boucler, effectuer le compte de résultat à un degré, trouver le bénéfice net, calculer les écritures internes concernant le propriétaire et faire le bilan final. Le présent chapitre traite des entreprises commerciales. Il ajoute les notions de compte de résultat à deux degrés, le chiffre d’affaire net, les achats, les ventes, le prix de revient d’achat de marchandises achetées, le prix de revient d’achat de marchandises vendues, les frais d’achat, le bénéfice brut et le bénéfice net. En maîtrisant ces notions et leurs calculs, l’apprenant sera capable d’analyser et interpréter la santé financière de l’entreprise.
2.4.3.Objectifs opérationnels et objectifs spécifiques des cours
Les objectifs que je me fixe par rapport au chapitre que je vais enseigner sont :
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Objectif général : A la fin des 10 périodes prévues pour ce chapitre, les apprenants doivent être capables de réaliser la comptabilité d’une entreprise commerciale sur la base d’un cahier de charge adapté et trouver son point mort ou seuil de rentabilité.
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Objectifs spécifiques : les apprenants doivent être capables de :
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Effectuer un compte de résultat à deux degrés en utilisant les notions fondamentales (Ventes de marchandises, prestations à soi-même, achat de marchandises, frais d’achat, déductions obtenues et déductions accordées, variation de stock, bénéfice brut, frais fixes et bénéfice net)
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Calculer le chiffre d’affaire net (CAN)
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Calculer le prix de revient d’achat de marchandises achetées (PRAMA)
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Calculer le prix de revient d’achat de marchandises vendues (PRAMV)
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Calculer le bénéfice brut (BB) et le bénéfice net (BN)
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Calculer la variation du stock
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Effectuer le grand livre en utilisant les comptes marchandises
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Journaliser les opérations concernant les entreprises commerciales
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Analyser et expliciter la signification de la notion du « point mort »
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Calculer la marge brute (MB)
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Calculer la valeur du CAN au « point mort »
2.4.4.Objectifs spécifiques à évaluer
Les exercices de l’évaluation sommative sont conçus de telle manière, que tous les objectifs spécifiques sont évalués. Chaque exercice comprend plusieurs objectifs et parfois, les objectifs spécifiques sont évalués plusieurs fois selon l’exercice, mais ils sont combinés différemment selon les exercices. Par exemples, dans le premier exercice de l’évaluation, je demande aux élèves de réfléchir sur comment mettre en place un compte de résultat à deux degrés, alors que l’exercice se porte sur l’erreur d’un comptable stagiaire qui a réalisé un compte de résultat totalement faussé. Une difficulté supplémentaire s’ajoute à cet exercice : il s’agit du calcul de la variation du stock. Dans le deuxième exercice, les apprenants doivent résoudre une situation qui leur est donnée. Ils doivent d’abord trouver les valeurs de chaque compte en passant les écritures au grand livre et en les clôturant. Ensuite ils peuvent trouver le bénéfice brut et le bénéfice net grâce au compte de résultat à deux degrés et pour finir ils doivent donner les formules des notions fondamentales et les calculer. Le troisième exercice consiste à appliquer les notions fondamentales, journaliser et faire les calculs nécessaires pour trouver la variation de stock (diminution ou augmentation). Finalement, les deux derniers exercices mettent en application la résolution d’exercice de la vie de tous les jours pour une entreprise commerciale où trouver la quantité de vente à faire pour supporter les coûts fixes et variables de l’entreprise paraît important. C’est le cas de trouver le chiffre d’affaire net au point mort et les quantités qu’il faut vendre pour se trouver à ce point-ci.
2.5.Table de spécification
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Analyse de la table avec le PEC/PF/PEE/Directives
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Définitions générales des compétences et objectifs dans le PEC/PF
Le plan d’études cantonal de maturité professionnelle Fribourg dicte qu’il faut faire un bloc de trois branches : économie politique, économie d’entreprise et droit. La comptabilité s’inscrit dans le bloc d’économie d’entreprise. Dans mon établissement, il a été décidé d’enseigner deux périodes de comptabilité, une période d’économie politique et une période de droit par semaine. Selon le PEEC Fribourg, les objectifs concernant l’économie d’entreprise se trouvent à deux niveaux :
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Objectifs généraux :
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L’enseignement des trois branches est dispensé de façon interdisciplinaire, après l’acquisition de connaissances de base dans chaque matière.
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L’élève est capable de distinguer les principales relations économiques, de défendre son point de vue dans une discussion portant sur l’économie et/ou le droit, de reconnaître les conflits d’intérêts et de justifier une position.
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Objectifs fondamentaux (en termes de savoir et savoir-faire):
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Savoir : Connaître les techniques de base de la gestion comme instrument de contrôle et de prise de décision
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Savoir-faire : Maîtriser et appliquer les techniques quantitatives usuelles
Le PEEC Fribourg met en avance que la personne qui enseigne est celle qui teste et détermine les formes d’évaluation. Il précise de plus qu’il faut mettre en place deux types d’évaluations : l’évaluation formative et l’évaluation sommative. La première a pour but de motiver les apprenants et de les aider à accomplir leurs tâches avec succès. L’évaluation formative permet aux apprenants de se rendre compte de leurs erreurs et de faire apparaître leurs difficultés. L’évaluation sommative quant à elle vérifie si les apprenants ont acquis les compétences de savoir et savoir-faire.
2.6.2.Définitions dans le cadre du domaine enseigné, des compétences et objectifs
Le plan d’étude de l’EMF prévoit les objectifs suivants concernant la comptabilité (il s’agit d’une spécificité de l’EMF) : Technique quantitative de gestion (comptabilité) : Les apprenants suivent un cours de technique quantitative de gestion. Par ce cours, l’apprenant sera capable de connaître les éléments essentiels de la gestion d’une entreprise en étudiant les différentes opérations comptables. En maîtrisant cet outil, il sera en outre en mesure d’analyser et d’interpréter les différentes données afin de connaître la « santé financière » d’une entreprise2.
2.6.3.Analyse Table de spécification/PEC ou document équivalent
Dans ce point, je vais analyser la table de spécification en fonction du PEEC Fribourg. Objectifs fondamentaux du PEEC FR :
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Savoir : Connaître les techniques de base de la gestion comme instrument contrôle et de prise de décision : Pour répondre à cet objectif, j’ai mis en place les objectifs suivants dans le tableau de spécification :
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Effectuer le grand livre avec les comptes marchandises
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Journaliser
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Effectuer le compte de résultat à deux degrés en utilisant les notions fondamentales
En maîtrisant les objectifs ci-dessus, l’apprenant sera capable de connaître les techniques de base de la gestion. En effet, effectuer le grand livre, journaliser et faire le compte de résultat sont les techniques de base à maîtriser pour tenir la comptabilité d’une entreprise. La connaissance des notions fondamentales se place au niveau 2 dans la taxonomie de Bloom, mais journaliser, effectuer le grand livre et effectuer un compte de résultat à deux degrés correspond au niveau 4 dans la taxonomie de Bloom. 2 Plan d’études de l’EMF
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Savoir-faire : Maîtriser et appliquer les techniques quantitatives usuelles : Pour atteindre cet objectif, j’ai mis en place les objectifs opérationnels suivants :
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Calculer bénéfice brut et net
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Calculer la variation du stock
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Calculer le CAN
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Calculer le PRAMA
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Calculer le PRAMV
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Evaluer l'influence de la variation du stock dans le compte résultat
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Analyser et expliciter la signification de la notion du point mort
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Calculer la MB
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Calculer le CAN au point mort
Pour les objectifs opérationnels ci-dessus, le niveau taxonomique de Bloom est de trois et quatre puisqu’il s’agit de maîtriser et appliquer les techniques quantitatives, donc effectuer des calculs précis.
2.7.Analyse taxonomique selon compétences de référence
Les compétences de référence que j’ai voulues évaluées sont des compétences professionnelles et techniques qui sont en adéquation avec le PEEC et le plan d’étude de l’EMF. Ces compétences sont les suivantes :
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Réaliser la comptabilité d’une entreprise commerciale selon un cahier de charge adapté
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Calculer le CAN pm (chiffre d’affaire net au point mort)
En ce qui concerne les deux compétences, j’ai mis en place des objectifs relativement élevés par rapport au niveau taxonomique de Bloom. Pour la première compétence, réaliser la comptabilité d’une entreprise, le niveau taxonomique est de quatre. Il faut non seulement avoir la connaissance des éléments de la comptabilité, les comprendre mais aussi les analyser et les calculer pour arriver à la réalisation. D’où les objectifs spécifiques suivants :
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Effectuer un compte de résultat à deux degrés en utilisant les notions fondamentales (Ventes de marchandises, prestations à soi-même, achat de marchandises, les frais d’achat, déductions obtenues et déductions accordées, variation de stock, bénéfice brut, frais fixes et bénéfice net) : Bloom : niveau 4
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Calculer le chiffre d’affaire net (CAN) : Bloom : niveau 3
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Calculer le prix de revient d’achat de marchandises achetées (PRAMA) : Bloom : niveau 3
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Calculer le prix de revient d’achat de marchandises vendues (PRAMV) : Bloom : niveau 3
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Calculer le bénéfice brut (BB) et le bénéfice net (BN) : Bloom : niveau 3
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Calculer la diminution du stock et l’augmentation du stock : Bloom : niveau 3
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Effectuer le grand livre en utilisant les comptes marchandises: Bloom : niveau 4
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Journaliser les opérations concernant les entreprises commerciales: Bloom : niveau 4
En ce qui concerne la deuxième compétence, le calcul est du niveau trois dans la taxonomie de Bloom. Or, dans ce cas savoir calculer ne suffit pas, car il faut connaitre et analyser d’autres paramètres pour arriver à calculer le CAN pm. D’où les objectifs spécifiques :
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Analyser et expliciter la signification de la notion du « point mort » : Bloom : niveau 4
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Calculer la marge brute (MB) : Bloom : niveau 3
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Calculer la valeur du « point mort » : Bloom : niveau 3
2.8.Grille d’évaluation
Taxono mie de la questionNb de point détailléNb de points totauxSeuil de suffisa nceCritèresIndicateurs Exercice 1 10 Déterminer l'ordre du compte de résultat à 2 degrésRésoudre le premier degré du compte de résultat à 2 degrés (0.5 point par item) 5 4 2Résoudre le deuxième degré du compte de résultat à 2 degrés (0.5 pt par item) 5 4 3Calculer la variation du stock41 0Déterminer le BBCalculer le bénéfice brut41 1Déterminer le BNCalculer le bénéfice net40(donné) 0Exercice 2 13 Maîtriser le grand livreOuvrir les comptes appropriés et les clôturer (0.5 pt par compte) 4 5 3Maîtriser le compte de résultat à 2 degrésFaire le compte de résultat à 2 degrés (0.5 pt par compte) 3 3 2Maîtriser les notions fondamentalesCalcul des notions (0.5 pt par calcul et 0.5 par formule) 4 5 3Exercice 3 12 Maîtriser le journalJournaliser 6 écritures mais 11 opérations (1 pt par opération)311 7Calcul de la variation du stock31 Exercice 4 3 Maîtriser le PRAMV et CAN au point mortDéterminer le bénéfice brut21 1Calculer le CAN31 Calculer le PRAMV21 1Exercice 5 5 Maîtriser le CAN au point mortCalcul du CAN31 1Calcul de la marge brute41 Calcul BB au point mort31 Calcul du CAN au point mort41 1Ventes de valises au point mort31 1 Lorsque je corrige, j’enlève -0.5 point pour les fautes de calcul et lorsqu’une opération est fausse dans le journal, j’enlève le point entier. Le seuil de suffisance est le nombre de points théoriques à atteindre par exercice. Ces points correspondent à une maîtrise suffisante de la matière enseignée. Le total de ces points est de 26, ce qui correspond au seuil de suffisance de l’évaluation totale.
2.9.Barème
Le barème que j’utilise est le suivant : (Nombre de points obtenus/nombres total de points)*5+1 La note est arrondie au dixième. Etant donné que la note de fin d’année est arrondie au demi, j’ai fait le choix de l’arrondi au dixième pour éviter au mieux la propagation des erreurs d’arrondi (l’arrondi de notes arrondies), et d’ainsi éviter que certains élèves soient trop avantagés ou trop désavantagés. Le seuil de suffisance, c’est-à-dire le quatre est atteint en ayant 26 points sur 43.
3.L’épreuve
3.1.Organisation générale
Avant de commencer un chapitre, je réfléchis aux objectifs du chapitre. Une fois que je les ai identifiés et formulés, je réfléchis aux questions d’évaluation que je voudrais poser. En fonction de cela je mets en place la suite du cours et les objectifs spécifiques. J’effectue les tests de manière informatique. La présentation est beaucoup plus claire, structurée et facile à lire. Il est aussi simple de changer la mise en page et d’apporter des tableaux exportés d’Excel ou d’en créer directement sur Word. Sur chaque test, je fais attention à ce qu’apparaissent le nom de l’école, l’année, le mois, le cours donné, le nom du test, ainsi que le nom, le prénom et la classe pour les élèves. Les tests sont composés de plusieurs questions ou exercices et je laisse beaucoup de place pour la réponse. De cette manière, je peux ajouter mes commentaires aux réponses données par les apprenants. De manière générale, le test comprend plusieurs pages, le numéro y est indiqué à la fin de chaque page. Par souci d’écologie, j’imprime les tests recto verso et ils sont agrafés. Lors des tests de comptabilité, je m’assure à ce que les apprenants aient déjà tous les tableaux à disposition. Cela évite un temps considérable et de nouveau la présentation est beaucoup plus claire si le tableau est fait de manière informatique. Chaque exercice ou chaque question est annoté du nombre de point que contient l’exercice. Si l’exercice est composé de plusieurs points, alors chaque point est annoté du nombre de points que contient le sous-point ou la lettre (a, b, c, etc.). De cette manière, l’apprenant est capable de gérer le temps et de répondre aux questions selon l’importance des points par exercice.
3.2.Descriptif de la nature et de la forme des items
Le premier exercice de l’évaluation est composé d’items comportant des éléments à classer. En effet, le compte de résultat à deux degrés est présenté avec tous les éléments de manière aléatoire et c’est aux élèves de les mettre en place et en ordre. Tout d’abord, ils doivent mettre en place les éléments correspondant aux comptes de marchandises et effectuer le premier degré du compte de résultat. Ils doivent calculer la variation du stock et ensuite calculer le bénéfice brut. A partir de ces informations, ils peuvent effectuer le deuxième degré du compte de résultat à deux degrés, en utilisant les éléments des frais fixes et le bénéfice brut. Avec tout ceci, ils peuvent trouver le bénéfice net qui leur est donné. Pour chaque item juste, j’attribue 0.5 point. Par contre pour le calcul du bénéfice brut et celui de la variation du stock, j’attribue 1 point. Les items qui composent le deuxième exercice de l’évaluation sont différents. Ceux qui composent la première partie sont des items à questions ouvertes. Ce sont des questions relatives à la compréhension et résolution d’une situation dans une entreprise concernant les comptes marchandises et l’évolution financière de l’entreprise. J’attribue 0.5 point à chaque compte ouvert et résolu juste. Il s’agit de reporter les écritures vers le grand livre et de les clôturer. La partie B du deuxième exercice consiste à utiliser des items comportant des éléments à classer. A partir du grand livre, les élèves doivent classer les comptes dans le compte de résultat à deux degrés. J’ai attribué 0.5 point pour chaque item juste. Ce dernier devrait aider les élèves à trouver la suite des formules et des calculs de la partie C. Les items de la troisième partie du deuxième exercice sont à réponses courtes, où les élèves doivent fournir la formule et le calcul. Dans ce cas, j’attribue 0.5 point par formule et 0.5 point par calcul. Le troisième exercice consiste à journaliser c’est-à-dire à analyser la donnée et donner une réponse brève qui correspond à la résolution de la donnée. Par conséquent, il s’agit d’items à réponse courte, où pour chaque ligne du journal un point est attribué. Les quatrième et cinquième exercices utilisent des items à questions ouvertes. Il s’agit de problèmes mathématiques à résoudre en notant les démarches effectuées à chaque étape. Ces exercices représentent la situation d’une entreprise dans un cadre précis, où il faut trouver le seuil de rentabilité. Pour chaque calcul juste un point est attribué. Si les calculs sont faux mais que le raisonnement est juste, j’enlève un point à l’exercice.
4.Déroulement de l’Epreuve
4.1.Mise en conditions et accueil
Je suis arrivée deux minutes avant la sonnerie en classe. Les apprenants étaient agités. J’ai attendu deux à trois minutes pour avoir le calme. Ensuite, j’ai effectué l’appel très rapidement et demandé aux élèves de se déplacer. Dans cette classe particulièrement, il y a quatre rangs de six bancs vissés les uns aux autres. Le nombre d’élèves et de 15 et par conséquent, il est facile de placer trois à quatre personnes par rang, afin d’éviter les tricheries. J’ai demandé à la classe le silence et j’ai énoncé la consigne. Il fallait enlever toutes leurs affaires du bureau et n’avoir devant eux que leur calculatrice et leur plumier. Ensuite, j’ai annoncé que leur test se composait de cinq exercices, parmi les lesquels trois sont sur la résolution d’exercices d’entreprise commerciale et deux sur la résolution d’exercice en calculant le chiffre d’affaire au point mort. Pour finir, j’ai distribué les copies de test à chacun et leur ai demandé de noter leur nom, prénom et classe sur chaque feuille. Je leurs ai demandé de bien lire le test en entier et de me poser des questions s’il y en avait.
4.2.Déroulement et supervision
Les apprenants ont commencé leur test. Ils étaient concentrés sur les questions. Pendant ce temps, je passais derrière chaque personne pour voir s’ils avaient des questions. Si les questions se portaient sur de la compréhension, j’y répondais volontiers. Par contre, si les questions se portaient sur des éléments de réponses alors je leur ai demandé de bien lire la consigne et de réfléchir à leur question encore une fois mais à voix basse. Lors d’un test, je suis toujours attentive à ce que font les apprenants. Je passais souvent dans les rangs, je regardais leur avancement. Je faisais aussi attention à ce qu’ils ne copient pas l’un sur l’autre. Parfois, je m’asseyais à mon bureau et je fixais chacun d’entre eux à leur tour. Et de nouveau après quelques minutes, je repartais pour un tour de salle où je passais dans chaque rang. Un quart d’heure avant la fin du test, j’ai annoncé aux élèves qu’il leur restait 15 minutes, mais pas à voix haute pour ne pas les perturber, en le notant sur tableau. Et toutes les cinq minutes, je faisais de même pour leur indiquer le temps qu’il leur restait à disposition. Dès qu’un élève terminait son test, il venait me le rendre à mon bureau. Je lui demandais alors de faire de l’étude ou de lire quelque chose en silence. Ceci dura jusqu’à la dernière copie rendue par les élèves. Comme tout le monde termina son test avant la sonnerie, il ne m’a pas fallu leur demander d’arrêter d’écrire et de rendre les tests.
5.Après l’Epreuve
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La correction
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Pratique en matière de correction
Avant de commencer à corriger un test, je commence d’abord par lire le test en entier. Ensuite, je lis les corrections que j’ai effectuées pendant que j’ai créé l’évaluation, afin de me rappeler des réponses attendues par rapport aux exercices ou aux questions. Je prends par la suite tous les tests d’une classe et je commence par corriger les exercices. Je procède de manière à corriger le premier exercice pour toute la classe, ensuite le deuxième et ainsi de suite jusqu’au dernier. J’effectue les corrections de cette manière pour éviter d’avantager certains et pas les autres. J’avais remarqué lorsque j’ai commencé ma carrière d’enseignante, que lorsque je corrigeais les évaluations les unes après les autres, les dernières évaluations étaient avantagées, car je mettais facilement un demi-point de plus, voire le point en me disant que la personne a répondu à peu près juste. Alors que dans les copies précédentes, je n’acceptais aucunement l’erreur. Cela me prenait beaucoup de temps car je revenais sur les premières copies pour accorder le point que j’avais mis aux dernières. Corriger les évaluations exercice par exercice évite ce problème. J’essaie de ne pas faire attention au nom pour ne pas être influencée lors des corrections. Il s’agit pour moi d’une question d’équité. Tout le monde doit être traité de la même manière. Ne pas savoir de qui est la copie, me permet d’avoir une objectivité plus grande. Mais il est vrai qu’il m’arrive de vérifier le nom lorsqu’un exercice est parfaitement réussi. Sachant que l’objectivité est un des points cruciaux lors de la correction d’un test, j’ai voulu approfondir davantage la question et me rendre compte des raisons qui peuvent nuire à l’objectivité. Selon De Landsheere, Bonniol et autres auteurs, les facteurs sont les suivants :
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Effet de stéréotypie
Le jugement du professeur se fait sur les deux ou trois premiers examens de l’élève, puis devient immuable. Ainsi un élève jugé mauvais aura tendance à recevoir de mauvaises notes tout au long de l’année, et inversement.
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Effet de Halo
Ce phénomène est affectif : Un élève bien présenté, poli, discret, qui a du soin influencera l’enseignant de manière positive, comparé à un élève bruyant, brouillon et toujours en retard.
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Effet de contamination
Si plusieurs notes sont portées sur des aspects différents d’un même travail, alors celles-ci s’influencent mutuellement.
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Effet de tendance centrale
La majorité des notes se situe toujours entre 4.25 et 5. Ceci peut être expliqué par la peur des enseignants de sur ou sous-évaluer l’élève.
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Effet de trop grande indulgence et de trop grande sévérité
Certains professeurs sont naturellement trop ou pas assez indulgents dans toutes leurs évaluations.
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Effet de l’ordre de correction
Si la copie d’un élève moyen est corrigée après celle d’un excellent élève, alors, par contraste, le professeur aura tendance à juger plus sévèrement ce premier élève.
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Effet de relativisation
On ne juge pas sur le niveau de maîtrise que l’on ait demandé explicitement, mais sur le niveau de la classe.
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Effet de fluctuation du niveau d’exigence
La disposition psychologique de l’évaluateur ainsi que son état de fatigue peut influencer l’évaluation.
5.1.2.Analyse des pratiques d’annotations
J’utilise pour la correction un stylo de couleur verte. La raison pour cela est que le vert symbolise l’espoir, alors que le rouge me semble une couleur agressive, elle représente le danger et les erreurs. Je ne mets pas beaucoup d’annotations lors des corrections. Je biffe le résultat faux ou j’y mets une croix. Parfois, je note la réponse, parfois, je mets une référence par rapport au cours ou au classeur. A chaque réponse juste, je marque une vue. Pour chaque exercice, je relève le nombre de points total et le note à l’endroit prévu à cet effet. Lorsque les élèves ont très bien réussi le test, je note « Bravo ou Très bien ». Si je vois un effort particulier chez un élève relativement faible, je fais aussi une remarque, « Bravo » ou« Continuez ainsi ». Par contre, je ne note rien sur les mauvais résultats. Je fais aussi attention lors de la distribution des tests. Je les mets toujours selon l’ordre alphabétique pour ne pas valoriser les bons résultats et dévaloriser les mauvais résultats. Lorsque j’étais étudiante au collège, un de mes professeurs distribuait les copies selon l’ordre croissant des résultats et je me rappelle que c’était vraiment frustrant pour ceux qui recevaient leur examen en premier et les tous derniers étaient très fiers de leurs résultats.
5.2.Tableau des résultats
Le tableau ci-dessus est un tableau à deux entrées. La colonne verticale représente les élèves selon l’ordre alphabétique (je n’ai pas mis les noms pour des questions de confidentialité). La colonne horizontale représente les exercices du test ainsi que le nombre de points et le pourcentage qu’a obtenu chaque étudiant pour chaque exercice.
5.3.Analyse des résultats
5.3.1.Analyse par recoupement avec la table de spécification (objectifs évalués)
En analysant les objectifs évalués pour le premier exercice, les résultats étaient les suivants concernant le calcul de la variation du stock : il n’y a eu qu’une personne qui a su le faire correctement, en plaçant l’augmentation du stock dans la bonne colonne. Deux autres personnes ont su le faire mais ont placé l’augmentation du stock du mauvais côté. Les personnes restantes n’ont pas résolu le calcul. Concernant « effectuer le compte de résultat à deux degrés », beaucoup d’élèves ont su mettre la plupart des éléments au bon endroit. Mais il y a tout de mêmes quatre personnes qui n’ont pas su quoi faire et ni comment faire. Le deuxième exercice a été fait des maintes fois en classe et malgré tout, seulement six personnes ont fait au-dessus du seuil de suffisance. Pour tous les autres « Effectuer le grand » livre était devenu un exercice impossible. Les erreurs remarquées par rapport à cet objectif ont été les suivantes : les élèves confondaient les comptes de charges et de produits et par conséquent ne mettaient pas à la bonne colonne les éléments. Ils n’ont pas su ouvrir les bons comptes selon les écritures données. Dans la partie une, il y avait aussi le calcul de la variation du stock. Pour la plupart, ils ont su le calculer mais ne l’ont pas mis au bon endroit. Pour la 2ème partie de l’exercice 2, un autre objectif était d’effectuer le compte de résultat à deux degré à partir des données du grand livre. Ils ont confondu de nouveau les comptes de charges et de produits. Pour le calcul du bénéfice brut et du bénéfice net, la plupart ont su faire les calculs mais ils faisaient des erreurs de calculs par conséquent le résultat était faux. Pour la 3ème partie, les objectifs étaient par rapport aux formules et calculs des notions fondamentales : calcul du CAN, calcul du PRAMA, calcul du PRAMV, calcul du BB et MB, calcul du BN et MN. Ici, les résultats sont très mitigés. Certains ont su parfaitement résoudre cette partie. D’autres ont su jusqu’au calcul du PRAMV mais n’ont pas su celui de BB ou de MB. Et bien entendu, les personnes qui ont eu de très mauvais résultats n’ont rien pu faire de manière globale.L’objectif du 3ème exercice était la journalisation d’écritures. De manière générale, la plupart des élèves ont su au moins résoudre la moitié de l’exercice car il s’agissait de prérequis des chapitres précédents. Concernant le calcul de la variation du stock, les résultats étaient convaincants car quasiment tout le monde a fait juste.Le 4ème exercice avait les objectifs de calculs du CAN pm et du PRAMV pm. Cinq personnes n’ont pas su résoudre l’exercice mais au moins le reste de la classe, l’a réussi parfaitement.Le 5ème exercice avait des objectifs de calcul du CAN et du CAN pm, calcul de MB, calcul de BB. Deux étudiants ont su résoudre cet exercice. Certains ont su calculer le CAN annuel et n’ont pas su aller plus loin. Et d’autres ont rendu plage vierge. L’exercice qui a le taux de réussite (= nombre d’élèves ayant obtenu un résultat supérieur à 70%) le plus grand est l’exercice 3, dont le niveau de Bloom est 3. L’exercice avec le plus faible taux de réussite est l’exercice 5, dont le niveau de Bloom est également en partie 3. L’exercice avec le niveau de Bloom le plus élevé est l’exercice 1 (niveau 5), avec un taux de réussite de 7 élèves sur 15.
5.3.2.Analyse par items évalués en lien avec les erreurs
Le premier exercice consistait à mettre dans l’ordre les éléments du compte de résultat à deux degrés. Presque la moitié de la classe n’a pas su le faire. En effet, l’exercice était du niveau 5 dans la taxonomie de Bloom mais je m’attendais à ce qu’ils sachent au moins mettre en place le premier degré, sans forcément calculer la variation du stock et le bénéfice brut. L’autre moitié a bien su faire cet exercice avec plus de 70% de réussite. Ce qu’ils n’ont pas su faire : ils ont confondu les éléments du premier degré avec ceux du deuxième ; ils n’ont pas calculé la variation du stock, ils n’ont pas trouvé le bénéfice brut, ils ont marqué un autre résultat pour le bénéfice net alors que celui-ci était déjà donné, ils n’ont pas su reporté le bénéfice brut vers le deuxième degré du compte de résultat, ils n’ont pas présenté les totaux du compte de résultat à deux degrés. Le deuxième exercice a des items à réponse ouverte pour la première partie. Je fus surprise de voir les résultats. De nouveau, la moitié des élèves n’étaient pas capables d’effectuer le grand livre. Ils n’ouvraient pas le bon nombre de compte. Ils confondaient le débit du crédit et mettaient les réponses dans la fausse colonne. Parfois, ils rajoutaient des comptes ou au contraire, ils en oubliaient. Pour la deuxième partie qui comporte des items avec des éléments à classer, ils faisaient à moitié juste la première partie du compte de résultat, et ensuite ils confondaient tous les termes. Ils pouvaient très bien aussi ne rien faire ou ils faisaient des espèces de résumé du compte de résultat à deux degré mais qui n’était absolument pas juste. Pour la troisième partie qui est composée d’items à réponse courte, la plupart des formules étaient fausses et par conséquent les calculs aussi. Mais si les formules étaient justes et qu’ils avaient fait une erreur de calcul, j’enlevais juste un point pour le calcul faux mais pas la totalité des points étant donné que le raisonnement était juste. Le troisième exercice comporte des items à réponse brève. De manière générale, plus de la moitié de l’exercice fut réussie car il s’agit d’un exercice qui comporte des éléments des chapitres précédents et des éléments du chapitre en cours. Les erreurs que j’ai remarquées sont dues au fait que les éléments ne sont pas mis dans la bonne colonne du débit ou du crédit ou alors que les élèves confondent les comptes du bilan avec ceux de gestion. Le quatrième exercice qui comporte des items à questions ouvertes a été réussi à 100% par la moitié de la classe. Deux élèves sur 15 l’ont réussi à 67% et 5 apprenants sur 15 n’ont pas du tout su le faire. Il s’agissait d’exercice mathématique où il fallait montrer les étapes les unes après les autres. Pour ceux qui n’ont pas su le faire, les erreurs que j’ai remarqué étaient dues au fait que les élèves ne connaissaient pas les formules et les confondaient entre elles. Le cinquième exercice comporte des items à réponses ouvertes. Seulement deux personnes ont su résoudre cet exercice. Les erreurs remarquées auprès de quasiment tout le monde sont les suivantes : ils n’ont pas fait le lien entre bénéfice brut et marge brute. Ils sont arrivé jusqu’au résultat du chiffre d’affaire annuel de l’entreprise. Ils n’ont pas fait le lien qu’avec le chiffre d’affaire annuel et le bénéfice brut annuel, ils pouvaient facilement calculer la marge brute. Ensuite, ils pouvaient calculer le chiffre d’affaire net au point mort en utilisant les informations de la marge brute et du bénéfice brut au point mort. Pour finir, ils auraient pu trouver le nombre de valises à vendre pour se trouver au seuil de rentabilité. Au vu des résultats, avec des taux de réussite relativement bas et des erreurs diffusées sur la totalité des objectifs, la remédiation ne sera pas axée sur l’un ou l’autre des objectifs, mais bien sur la totalité de ceux-ci.
5.3.3.Analyse par individu selon au moins trois apprentis/étudiants
Pour mener à bien cette analyse, j’ai choisi trois étudiants qui ont obtenu des résultats différents. J’ai pris le moins bon test de la classe, un test moyen et un test excellent, afin d’avoir une vue globale sur des élèves qui ont acquis les compétences, une partie des compétences ou pas suffisamment de compétences, et de mieux comprendre les difficultés, tout comme les réussites. La personne qui a fait le moins bon test de la classe a obtenu la note 2.2. Jérémy n’a absolument pas intégré les objectifs. Il n’a rien pu résoudre au premier exercice. Au deuxième exercice, il a su ouvrir les comptes du grand livre mais rien d’autre. Ils ne les a pas clôturés, il n’a pas ouvert non plus les bons comptes et a oublié d’ouvrir un compte. Pour la suite de l’exercice, il n’a pas su le résoudre. Il a donné une formule juste pour la troisième partie de l’exercice, ce qui lui a valu 0.5 point. Concernant le troisième exercice, Jérémy a su répondre à la moitié de l’exercice. Il a su faire toute la partie qui demandait les prérequis des chapitres précédents. Jérémy a obtenu 2 points sur 3 pour le quatrième exercice. Il a donné des réponses justes mais les formules qu’il a marquées étaient fausses. Au cinquième exercice, il a su trouver le chiffre d’affaire net annuel mais n’a pas su résoudre le reste de l’exercice. Il faut préciser que Jérémy était absent à 6 périodes sur 10 du cours, pour des raisons indéterminées. Ces absences peuvent expliquer en partie ce mauvais résultat. Parmi les onze objectifs spécifiques (page 9), Jérémy a acquis les objectifs 4 et 9. La personne, qui a obtenu un résultat moyen, a eu la note de 4.3. Lors du premier exercice, elle a confondu la colonne de débit et de crédit pour le premier degré du compte de résultat, par conséquent toute cette première partie est totalement fausse. Mais la deuxième partie, qui est un prérequis des chapitres précédents, était entièrement juste. Au deuxième exercice, Adeline a oublié d’ouvrir deux comptes au grand livre et a fait faux un autre compte. La deuxième partie du 2ème exercice, Adeline l’a très bien réussi, alors que lors de la troisième partie, elle a fait faux deux formules et par conséquent deux calculs. Le troisième exercice était bien réussi, avec une petite erreur d’inversion à la dernière écriture. Le quatrième exercice était parfaitement bien réussi. Et le cinquième, elle a su calculer le chiffre d’affaire net annuel et trouver le bénéfice brut au point mort mais elle n’a su identifier les notions mis en jeu. Parmi les onze objectifs spécifiques, Adeline a acquis les objectifs 3, 4, 6, 7, 8, et 9. La meilleure note de ce test fut 5.7. Il s’agit d’un excellent résultat en comparaison avec la moyenne de la classe qui se trouvait à 3.7 avant les remédiations. Olivier a su résoudre tout le premier exercice avec une petite erreur où il n’a pas mis un élément au premier degré du compte de résultat. Par conséquent, le résultat du bénéfice brut est faux, donc je lui ai enlevé un point sur tout l’exercice. Il a parfaitement résolu le deuxième exercice. Il a fait deux erreurs au troisième exercice sur 12 réponses. Il a très bien résolu le quatrième exercice ainsi que le cinquième. Olivier a acquis tous les objectifs. En matière de remédiation, tout comme précédemment, les erreurs ne sont pas focalisées sur certains objectifs précis, mais sur la globalité des objectifs : par exemple, 6 objectifs sur 11 chez Adeline qui a obtenu une note juste suffisante.
5.3.4.Description, argumentation et élaboration de la remédiation
Lors de l’heure suivante du mercredi, ayant corrigé les tests et au vu des résultats, j’ai demandé aux élèves de réviser la même matière pour vendredi. Je ne leur ai pas rendu les résultats, mais leur ai dit qu’ils étaient pour la plupart insuffisants. Après discussion avec les élèves, il s’est avéré la chose suivante : étant donné qu’ils devaient se préparer pour les examens écrits de maturité qui avaient lieu la semaine suivante, ils n’avaient volontairement pas révisé pour l’évaluation de comptabilité. Au cours du vendredi, je leur ai alors proposé la remédiation suivante : retravailler sur la même évaluation, durant 1h30, mais en groupe de trois choisis librement. Une note serait mise par groupe, la note de l’évaluation étant la moyenne entre les résultats individuels de l’évaluation et les résultats en groupe de la remédiation. S’agissant d’une remédiation, la note du travail individuel ne serait assurément pas péjorée par la note de travail en groupe si celle-ci s’avérait plus basse que la première. Une seule copie par groupe est rendue, avec les noms des personnes du groupe, et la communication entre différents groupes était interdite durant la remédiation. Le matériel autorisé était le même que lors de l’évaluation.
5.3.5.Application et déroulement de la remédiation
Cette façon de faire les a motivés et ils se sont tout de suite mis au travail durant la totalité du temps alloué. La manière de fonctionner de chaque groupe a été la suivante : pour chaque problème, les élèves se concertaient, discutaient, affrontaient leurs idées, émettaient des hypothèses. Parmi toutes les idées et hypothèses émises, il y en avait souvent une qui leur paraissait la meilleure pour arriver à la solution. Le feedback des élèves était positif en fin de travail.
5.3.6.Interprétation de la remédiation
Les résultats de la remédiation ont été pour chaque élève au moins équivalents aux résultats de l’évaluation, mais en général nettement meilleurs. Ainsi chacun a amélioré sa note. De plus, les élèves ont exprimé une certaine satisfaction d’avoir l’occasion d’améliorer leurs résultats de cette manière. Voici mon interprétation : la démotivation due à la proximité des examens écrits de maturité et le manque de temps, ont été des éléments assez forts pour que les élèves se présentent non-préparés à l’évaluation. Par la suite, le fait de leur dévoiler que les résultats obtenus étaient insuffisants leur a mis les pieds au mur. L’envie d’améliorer leurs résultats a été démontrée lorsqu’ils ont accepté avec engouement une remédiation, et surtout par le fait qu’ils y sont arrivés préparés. Les résultats n’en ont été que meilleurs. Les groupes ont de plus bien fonctionnés. Faisant cette remédiation groupée, je sais que la note des élèves fut améliorée mais par conséquent, je ne suis pas sûre entièrement que chaque élève ait acquis les connaissances nécessaires à l’atteinte des objectifs. Après cette remédiation, j’ai proposé aux élèves de refaire un cours en dehors des heures officielles et de revoir les objectifs les plus importants. Je leur ai proposé des exercices similaires à ceux de l’évaluation. Pour la fois suivante, je vais leur donner un test similaire avec tous les objectifs visés lors de l’évaluation et ils vont le faire individuellement. De cette manière, je pourrai m’assurer des acquis de chaque élève et de l’atteinte des objectifs. Concernant Olivier qui a obtenu une note de 5.7, la remédiation n’est pas nécessaire. Concernant Adeline, qui a eu une note de 4.2, il faut travailler sur les objectifs qu’Adeline n’a pas atteints, c’est-à-dire les objectifs 1, 2, 5, 10 et 11. Il faut lui proposer des exercices qui comportent ces objectifs précis. Concernant Jérémy, il faut travailler sur tous les objectifs. Une façon de faire serait de lui proposer un exercice complet du début de l’année jusqu’à la fin pour grouper quasiment tous les objectifs en un seul exercice. De cette manière, il ne sera pas découragé de voir tout le travail à rattraper.
5.3.7.Description et argumentation des initiatives de régulation (métacognition)
Les élèves sont arrivés préparés lors de la remédiation, alors que je ne leur avais pas annoncé celle-ci. Je leur avais uniquement demandé de réviser. De plus, le travail en groupe s’est bien déroulé, avec des échanges bénéfiques entre membres de chaque groupe. Les forces des uns ont pu compenser les faiblesses des autres, les élèves ont pu combler ensemble les manques visibles lors de l’évaluation. Pour m’assurer davantage que chaque élève avait bien acquis individuellement la matière du cours et que les objectifs étaient atteints, nous avons continué à travailler sur des exercices par rapport à ce chapitre. Tout d’abord, nous avons fait une correction collective où chaque élève passé au tableau et résolvait les exercices. Ensuite, je leur ai donné des exercices supplémentaires qui étaient en rapport avec les objectifs visés et proposais un test sans note.
5.3.8.Effets des stratégies mises en place
L’effet a été bénéfique pour les élèves d’une part de par l’amélioration de leurs résultats, et de l’autre part par l’acquisition des savoirs et savoir-faire concernant ce chapitre. La relation professeur-élève en a été renforcée : ils ont saisi la chance qui leur était offerte, et je ne les ai pas laissés partir sans acquérir les objectifs du cours.
6.Synthèse
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Impacts de l’expérience menée
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Découvertes par rapport au Module 5
Pour mener à bien une évaluation sommative, il faut tout d’abord fixer les compétences à enseigner et ensuite fixer les objectifs spécifiques concernant la matière. De cette manière, en tant qu’enseignant, la structure à suivre est claire et ne dépend pas de la dynamique de la classe ou des différents niveaux des élèves. De plus, l’accent est mis sur les objectifs cognitifs. Il s’agit d’un outil concret qui aide l’enseignant à faire son évaluation dès le début du chapitre. Ce que j’ai appris est le fait qu’il existe des différentes façons d’évaluer (évaluation diagnostique, formative, formatrice, certificative, sommative). Ces évaluations permettent de mieux construire son cours en tenant compte des connaissances des élèves. Ces évaluations ne permettent pas seulement de prendre des connaissances en tant que professeur sur l’état des acquis ou prérequis des étudiants, mais elles permettent à ces derniers de faire une auto-évaluation et de découvrir leurs propres forces et faiblesses. J’ai découvert les différents niveaux taxonomiques et types d’items que l’on peut façonner dans une évaluation, ainsi que la manière de distribuer les points par item. Il faut viser des niveaux taxonomiques relativement élevés et plus ces niveaux sont hauts, plus il faut leur attribuer des points. Lors de mon évaluation, je n’ai pas fait ceci pour chaque objectif mais de manière globale, les exercices qui ont des niveaux taxonomiques de Bloom élevés ont beaucoup de points. Ce travail m’a donné des éléments de réponses quant à la manière de connaître la difficulté d’un examen donné aux élèves, la discrimination qu’un tel examen peut créer entre bons et mauvais élèves, les différents effets qui peuvent affecter l’enseignant lors de la correction, ainsi que la manière de synthétiser les notes pour avoir une appréciation générale des élèves sur une période scolaires et de savoir repérer les causes des difficultés survenues (élève ou enseignant ?). Il ne faut jamais oublier pour un enseignant d’essayer d’être le plus objectif et le plus juste possible dans la manière d’évaluer les élèves, mais il est certain qu’il y a autant de manière de construire des examens et de les noter que d’enseignants, fait que je remarque dans ce module en discutant avec les autres étudiants IFFP ou avec mes collègues à l’EMF. Créer une évaluation implique le recueil, l’élaboration et la communication des informations sur une matière étudiée en cours. Ce qui est important dans la communication est la note et son interprétation. La note permet aux élèves, aux enseignants, à l’école, aux parents ou aux entreprises de communiquer un résultat obtenu par l’élève. Pour les étudiants la note est souvent interprétée comme un jugement sur leur propre personne plutôt que sur leur apprentissage. Ils penseront « je ne vaux rien » ou « je suis génial », or il s’agit d’une prise de décision sur le mode et le résultat de l’apprentissage. De là, je comprends beaucoup mieux l’importance de la régulation ou de la remédiation. Chaque élève ayant un niveau d’apprentissage différent, il est important de voir avec les élèves moyens ou faibles comment changer celle-ci afin de les amener à la réussite.
6.1.2.Retour sur mes attentes initiales par rapport au présent travail de certification
Avant de retourner sur mes attentes initiales, ce module fut très riche en prise de conscience face à une évaluation et très long à réaliser face à la grille d’évaluation parfois impossible à comprendre. L’évaluation sommative détermine le bilan des compétences acquises par les étudiants. Avant d’arriver au bilan des compétences, il faut absolument mettre en place les autres types d’évaluation soit la diagnostique, soit la formative pour prendre connaissances du niveau des étudiants et pour permettre à ces derniers de comprendre leur niveau par rapport à la matière. Or dans mon cas, je n’ai pas amené à bien l’évaluation formative que j’ai effectué à la sixième période car par manque de temps, je n’ai pas collecté les copies des élèves et par conséquent, je ne me suis pas rendue compte de leurs difficultés. Je n’ai pas pu analyser et interpréter les faits et les données de l’évaluation formative. Les élèves n’ont pas eu donc le feedback nécessaire pour leur auto-évaluation. Si dans le futur, je veux mettre l’accent sur l’évaluation pour l’apprentissage, il faudrait que je réalise l’évaluation formative correctement et encourager les élèves à comprendre les objectifs à évaluer, et se rendre compte de leurs lacunes. Il faudrait que je me prépare différemment et que je planifie autrement mes cours afin de laisser suffisamment de temps à une évaluation formative. Je ferai davantage attention à la taxonomie que je vais utiliser par exercice et par objectif ainsi qu’aux items à mettre en place. J’attribuerai davantage de points au niveau taxonomique plus élevés. Pour avoir une évaluation bien équilibrée, il faudrait répartir les exercices de niveaux taxonomiques différents, c’est-à-dire une évaluation doit comporter un peu de tous les niveaux. Concernant mes pratiques, j’informerai les élèves à l’avance de la matière de l’évaluation, en précisant davantage ce qui est à réviser. Je ferai attention à communiquer une liste claire et précise des points, exercices et objectifs déjà vu en classe, ainsi l’étudiant aura une idée précise de la matière à réviser. Je pourrai proposer aux étudiants une séquence questions-réponses une à deux périodes avant l’évaluation. De cette manière, je peux apporter quelques clarifications, explications ou précisions sur des points pas encore tout à fait compris ou mal maîtrisés par les élèves.
7.Conclusion
Dans le cadre du module 5, il nous a été demandé d’effectuer un travail sur l’évaluation. Il fallait dans un premier temps réfléchir à la matière à évaluer, à la manière dont je voulais la traiter en classe, aux objectifs et à mise en place de l’évaluation. Il fallait donc effectuer toute une réflexion avant l’épreuve. Dans cette phase, j’ai dû me décrire moi-même, mes élèves, mon institution et expliquer dans les détails la mise en place de cette phase de « Avant l’épreuve ». Il fallait réfléchir en termes d’objectifs selon le PEEC ou le plan d’études de l’EMF. Ensuite, il fallait mettre en relation mes propres objectifs généraux et spécifiques avec ceux demandés par le PEEC et faire un lien avec les compétences de références. Ensuite, il fallait montrer dans le tableau de spécification les compétences de références qui sont à évaluer ainsi que les objectifs spécifiques et il fallait attribuer des points à chaque objectif. Une fois que l’évaluation était prête, il fallait remplir la grille d’évaluation en indiquant les critères et indices à évaluer pour chaque exercice du test. Ensuite, j’ai expliqué quel barème j’utilise lors des évaluations. Pour finir cette phase de conception, j’ai dû présenter la manière que j’ai réalisé l’évaluation, à quels objectifs j’ai fait référence et quels étaient les items utilisés lors de chaque exercice. Je suis passée par la suite à une deuxième phase beaucoup plus courte « Pendant l’épreuve ». Dans cette phase, j’ai simplement expliqué le déroulement de l’évaluation, la manière avec laquelle j’ai accueilli les élèves avant l’épreuve et comment cette dernière s’est déroulée. La troisième phase « Après l’évaluation » consiste à analyser les corrections faites des évaluations. J’ai dû réfléchir à la façon de faire pour ne pas être influencée lors des corrections et pour garder une certaine équité et égalité vis-à-vis de tout le monde. Ensuite, j’ai décrit comment j’annotais les copies et quelles étaient les remarques que je mettais sur elles. J’ai analysé les évaluations en fonctions des résultats obtenus et les ai reportés sur le tableau des résultats. Puis j’ai continué à analyser les résultats selon trois élèves distincts. J’ai choisi le moins bon résultat, un moyen et le meilleur résultat de la classe. Ensuite, toute une réflexion s’est faite sur la remédiation, à son but, à la manière de la réaliser et aux résultats obtenus. La quatrième partie de ce travail fut la synthèse en apportant une réflexion personnelle sur le travail effectuer, ce que j’ai appris, ce à quoi je dois faire attention et quel était le bienfait de ce module. Pour finir, ce travail m’a beaucoup fait réfléchir à d’autres façons d’évaluer. J’aimerais dans un futur proche étudier la théorie concernant la construction de séquences de cours utilisant les portfolios, et les méthodes d’évaluation relatives.
8.Lexique (abréviations)
EMF : l’Ecole des métiers technique et art de Fribourg CAN : Chiffre d’affaire netCAN pm : Chiffre d’affaire net au seuil de rentabilité ou au point mort PRAMA : Prix de revient d’achat de marchandises achetées PRAMV : Prix de revient d’achat de marchandises venduesBB : Bénéfice brut BN : Bénéfice net MB : Marge brute MN : Marge nette
9.Références bibliographiques
EMF_PE-EMF_BGS LASNIER, François (2000). Réussir la formation par compétences. Guérin, Montréal PEEC ECG FRPerrenoud (1997). La notion de compétence, p. 23-42 PRÉGENT, Richard (1990). La préparation d'un cours. Connaissances de base utiles aux professeurs et chargés de cours. Éditions de l'École Polytechnique de Montréal, Montréal Rieunier, Alain (2000). Préparer un cours, chapitre 6 Vial, Michel (2012). Se préparer dans les modèles de l’évaluation, p. 241-307