Pour les jeunes diplômés, le dilemme est toujours le même à la fin de leurs études universitaires. Ils doivent intégrer le marché de travail en fonction de leurs compétences, mais ils ont du mal à repérer les branches qui recrutent et à savoir les diplômes qui sont les plus demandés sur le marché de l’emploi.
En France, l’enseignement universitaire est souvent critiqué, mais les chiffres publiés par le ministère de l’enseignement rassurent quant à l’insertion des diplômés de master sur le marché du travail. D’après les statistiques de l’INSEE, issues d’une enquête réalisée en 2015, le taux de chômage chez les jeunes âgés entre 15 et 24 ans est de 24,5%. Ceci dit, la situation est bien meilleure chez les diplômés du master, dont 9 sur 10 parmi ceux qui ont décroché un diplôme en 2013, ont pu rejoindre les rangs des actifs dans les 30 mois suivant l’obtention de leur diplôme.
Taux d’insertion élevé chez les masters en droit, économie et gestion
Sur les quatre ensembles de master les plus importants, les branches de droit, économie et gestion offrent de plus grandes opportunités d’embauche. En effet, 92% des diplômés de la filière ont décroché un job dans les 30 mois suivant leur diplomation. Alors que le taux d’insertion est de 86% chez les diplômés en sciences humaines et sociales, et de 87% chez la branche des lettres langues et arts. D’un autre côté, les études en sciences, technologie et santé présentent autant d’opportunités pour les diplômés que la branche DEG avec 9 diplômés sur 10 en poste.
Postes de cadres ou P.I. pour les maters STS
Au total, 93% des étudiants qui poursuivent un cursus de master en sciences et technologies visent des positions de cadres et de professions intermédiaires. Alors que le chiffre est de 84% pour les diplômés de DEG. Les deux branches assurent un poste pour 80% des étudiants que ce soit dans le cadre d’un CDD ou d’un CDI, au bout de deux ans et demi. Tandis que les prétentions des autres filières notamment langues, lettres et sciences humaines, sont moindres avec des chiffres ne dépassant pas les 57% à 66% de postes stables.
Tendance des rémunérations
Pour les détenteurs de master, la rémunération nette médiane mensuelle est de 1900 euros au cours des 30 mois, alors qu’elle est de 1800 euros après un an et demi. En général, une hausse de salaire est constatée au bout de la deuxième année de travail, mais il existe des variations entre les différentes branches et filières. De tels écarts trouvent leur explication dans les débouchés sur le marché de l’emploi. Le domaine de l’art et de la culture est marqué par une certaine précarité, au moment où les secteurs des technologies et de la santé sont plus porteurs.
Il suffit de remarquer qu’un pharmacien perçoit 2500 euros en tant que salaire net mensuel, au bout de deux ans de travail et qu’un mathématicien ou informaticien empoche 2470 euros. Tandis que le salaire net mensuel d’un diplômé d’histoire ou d’archéologie ne dépasse pas les 1500 euros.
Qui recrute ?
Les débouchés les plus importants sont offerts par le secteur privé avec 19% des positions, qui profitent aux diplômés détenant un bac+5 en DEG dans les domaines de la finance, la banque et l’assurance. Alors que les secteurs du commerce, des transports, de l’hôtellerie et de la restauration recrutent 15%. Quant à l’Industrie, elle offre 11% des opportunités et le secteur des services assure 10% des emplois.
Près de 30% des diplômés des lettres, langues et arts optent pour l’enseignement, un domaine qui propose 28% des postes. Comme ils trouvent des débouchés dans le commerce, les transports, l’hôtellerie et la restauration ainsi que dans les arts, les spectacles et les activités récréatives avec un taux d’embauche de 14% par secteur.
En ce qui concerne les diplômés des sciences humaines et sociales, 2 sur 10 décrochent un poste dans le domaine de la santé et du social. Comme ils décrochent des postes dans la communication et l’information, ainsi que l’enseignement avec un taux d’embauche de 12% pour les deux secteurs.
Les diplômés issus des sciences et technologies obtiennent des postes dans les domaines spécialisés, scientifiques et techniques à raison de 23%. De même qu’ils peuvent travailler dans le secteur industriel qui recrute 18% de ces profils. D’un autre côté, un diplômé sur 10 s’oriente vers le domaine de la communication et de l’information.