Au cours de 2017 quelque 19 000 personnes ont obtenu un brevet fédéral après avoir suivi une formation en parallèle avec leurs activités professionnelles.
Les étudiants consacrent deux soirs par semaine et un samedi par mois pour leurs cours. Il faut dire que la majorité des étudiants sont âgés entre 25 et 34 ans. Ils suivent des cours pendant 3 ans avant de passer l’examen pour l’obtention du brevet fédéral.
Pourquoi suivre une formation au brevet fédéral ?
Les chiffres officiels publiés par l’office fédéral de la statistique révèlent que 75% des candidats qui se sont présentés à l’examen ont décroché leur diplôme. Bon nombre parmi eux ont choisi la branche de gestion et administration, suivi par les candidats de la vente et la protection des personnes et des biens.
L’engouement pour ce brevet s’explique par le fait que ce diplôme parachève la formation professionnelle supérieure. Il se base sur la valorisation de l’expérience professionnelle cumulée au sein des entreprises.
Comme il donne la possibilité aux titulaires du CFC ou toute autre diplomation équivalente d’acquérir de nouveaux savoirs et de nouvelles connaissances pour assumer plus de responsabilités.
Le programme d’apprentissage et l’examen sont à la charge des associations de branches. Pour se renseigner sur les cours préparatoires, il suffit de consulter le site du Secrétariat d'État à la formation, à la recherche et à l'innovation. Au total près de 400 formations sont disponibles et ayant trait à différentes disciplines et activités.
Quelles sont les motivations d'inscription à cette formation ?
L’enquête menée par l’OFS a révélé que les principaux facteurs motivant cette formation sont:
- Le contenu du programme de la formation ;
- Les nouvelles perspectives professionnelles;
- L’augmentation des chances des candidats sur le marché de travail ;
- L’amélioration des compétences et qualifications pour les positions actuelles occupées ;
- La hausse de salaire.
Le principal constat est que l’augmentation du salaire ne figure que dans la cinquième position parmi les motifs justifiant cette formation.
Au moment où les diplômés peuvent prétendre à des hausses importantes de rémunération pouvant atteindre plusieurs milliers de francs chaque année. Il faut dire que ce n’est pas l’obtention du brevet qui justifie cette hausse mais plutôt les nouvelles responsabilités assumées au sein de l’entreprise.
Et c’est le besoin d’un avancement professionnel pour occuper le poste d’un cadre, qui constitue la motivation principale de ces personnes, comme le souligne Frederic Bonjour, directeur du département de la formation du centre patronal, leader romand dans le domaine de la formation supérieure.
L’un des brevets disponibles est dédié à la reprise de petites et moyennes entreprises. Pour les étudiants intéressés c’est l’occasion d’acquérir le savoir requis en matière de management et gestion financière pour devenir repreneur de PME et réussir ce défi.
Quel est le coût de la formation ?
Le coût de la formation varie d’une branche à l’autre, ainsi pour le brevet de coordinateur d’atelier automobile, les frais à payer sont estimés à 11 000 CHF, alors que pour le brevet de chef Boulanger pâtissier, ils s’élèvent à 23 600 CHF.
L’OFS précise qu’en général les entreprises assument une partie ou la totalité des frais de la formation de leurs employés. D’ailleurs en 2016, pas moins de 58% des candidats ont profité d’une aide financière de leurs employeurs.
D’un autre côté depuis le 1er janvier de l’année dernière, la confédération procède au remboursement de la moitié des frais dans la limite de 9500 CHF sous réserve que l’étudiant se présente à l’examen final et ce indépendamment du résultat obtenu lors de cette épreuve.
Il est possible d’obtenir un soutien financier, accordé cette fois par les cantons par le biais de la Fonpro au Vaud et sous forme des chèques annuels de formation à Genève.
Il faut dire que l’aide de la confédération a généré un recul des contributions patronales en faveur de la formation des employés. Pour justifier la baisse de leur participation financière, les employeurs mettent l'accent sur le temps accordé à leur salarié pour se former.