Christophe Rieder 17 oct. 2019 23:34:37

Bourse : quel est le bon moment pour vendre ou acheter des titres?

Finance

Quand faut-il acheter ou vendre une action? Le bon moment pour vendre ou acheter des titres en bourse est complexe à identifier. Pourtant, c'est un élément déterminant pour générer des rendements.

Acheter au son du canon et vendre au son du clairon, cette expression revient souvent sur le marché boursier. Elle signifie qu’il faut acheter une action lorsque le marché s’en détourne et dès qu’elle s’apprécie, il serait temps de la vendre. Certains signaux constituent des repères indiquant les titres à acquérir et ceux qu’il faut céder, mais lesquels ?

Tenir compte du contexte économique

Il est difficile de prévoir le moment exact de la survenance d’une crise économique. Mais de manière générale, elle est souvent précédée par une période d’euphorie et un endettement généralisé. Ceci rappelle justement la crise de 1929 et celle de 1987 qui ont surgi à la suite d’un effondrement des cours qui a surpris les différents opérateurs et a généré une panique générale.

Des signes avant-coureurs de la crise donnent l’alerte et qu’il convient de prendre en compte. Il s’agit notamment d’un niveau d’endettement élevé chez les sociétés, un optimisme excessif dans les indices tactiques, une augmentation importante des primes de risque de crédit, un volume de titres décroissants, qui soutiennent le marché financier, entre autres. Autant d’avertisseurs qui signalent l’imminence de la crise une fois ils passent au rouge, mais qui sont
difficiles à déchiffrés par des investisseurs novices qui ne sont pas suffisamment informés.  

D’où l’intérêt de consulter les informations économiques et financières de manière régulière et de bien assimiler la psychologie des marchés. Globalement la conjoncture économique impacte le comportement de la foule et il faut faire preuve de prudence notamment en cas d’opération d’achat massif des investisseurs, pour ne pas tomber dans une réaction moutonnière.

Le bon moment pour acheter

Si on ne duplique pas un indice par le biais d’un tracker sur la totalité du marché, il convient de repérer les titres à placer dans son portefeuille, en s’appuyant sur leur valeur intrinsèque. 
Il est recommandé d’éviter les titres dont les multiples de valorisation sont trop importants. D’un autre côté, il est préférable d’attendre une consolidation ou un creux de marché pour acheter.

Il faut tenir compte d’un certain nombre d’indices notamment le price earning ratio (PER) qui résulte du rapprochement du bénéfice de la valeur boursière de l’entreprise. C’est un indicateur du nombre de fois que la place boursière capitalise les profits de la structure. Un investisseur peut acheter un titre lorsque son PER est au bas.

Il importe aussi de se référer à la prime de risque d’une action qui représente l’écart de rendement prévu par rapport à un actif dit sans risque. Autrement dit, c’est la plus-value de rémunération attendue d’une action.

Lorsque la prime enregistre une hausse, comme est le cas en 2008 à la suite de la faillite de la banque Lehman Brothers, ceci signale une hausse du sentiment d’aversion au risque et il s’agit d’un indice négatif qu’il convient de ne pas négliger.

Alors qu’en période d’euphorie, cette prime devient négative ou elle disparaît, ce qui peut indiquer l’imminence d’une crise. Ce fut d’ailleurs le cas avant l’éclatement de la bulle des valeurs internet en 2000. A ce moment la prime de risque a atteint un niveau très bas.

Enfin il y a le rendement d’une action et qui est obtenu à travers le rapport du dividende par action au cours de celle-ci. Il s’agit du revenu annuel que l’action rapporte à l’actionnaire, lorsqu’il est élevé, ceci représente un indicateur positif.

Il convient aussi d’étudier les fondamentaux de l’entreprise notamment ses perspectives de croissance, la progression du bénéfice par action, entre autres éléments cruciaux, et ce avant d’acquérir un titre.

Certaines annonces politiques peuvent avoir un incidence sur la valeur des titres ou d'une devis. Par exemple, pour vous donner un exemple concret, aujourd'hui même, l'annonce d'un accord entre l'Union européenne et le Royaume-Unis a été communiqué. La livre sterling s'est immédiatement reprise, alors qu'elle perdait de sa vigueur tout au long de la crise, les investisseurs redoutant un no deal.

Il eut été intéressant d'anticiper cette annonce pour gagner un maximum d'argent dû à cet effet de renforcement sur la livre sterling.

En revanche, le parlement britannique doit encore voter et au vu des oppositions dans les différentes factions politique, il n'est pas du tout certain que l'annonce faite par Bruxelles et le premier ministre Boris Johnson soit matérialisée.

En cas de rejet du parlement britannique, la livre risque de vaciller à nouveau et perdre de sa valeur face à l'euro ou le franc suisse.

Pour en savoir plus la conversion d'une monnaie en monnaie étrangères (changes).

Le moment propice pour vendre

Deux indicateurs judicieux sont à prendre en considération avant la cession d’une valeur mobilière. Il s’agit notamment des événements économiques de l’entreprise émettrice et qu’on peut suivre à travers l’actualité, la publication des résultats, etc. et qui sont susceptibles d’affecter l’évolution des cours.

Et puis il y a les seuils techniques à savoir les niveaux de supports et de résistances résultant de l’analyse graphique. Une fois il devient difficile de franchir une résistance, ceci inique un changement de tendance à venir et il convient donc de vendre.

Il faut garder un œil également sur les ratios financiers notamment le PER, qui une fois il augmente de façon spectaculaire, il serait peut-être temps de vendre. Ceci dit, il ne faut pas être top avide, il vaut mieux faire preuve de prudence en se fixant un objectif de cours qui peut justifier une cession.

Un tel seuil peut se situer aux alentours de 15% sur une année. En cas de stagnation ou de chute du cours d’un titre, il ne faut pas hésiter à le vendre. C’est pourquoi il est primordial de définir une limite de perte pour se mettre à l’abri.

En tant qu'organisme de formation en ligne, nous pouvons que vous recommander de vous former avant d'apprendre les bases de l'économie et de la finance de marché. Cela évite aussi bien entendu de commettre les erreurs classiques d'un investisseur en bourse novice.

Eviter les erreurs d'investissement est déjà une excellente règle pour gagner de l'argent en bourse. De cette façon, cela permettra de maîtriser plus vite les enjeux de la bourse, quel que soit votre profil de trader ou d'investisseur.

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Christophe Rieder

Titulaire d'un Master of Science HES-SO in Business Administration obtenu à HEG-Fribourg et du Diplôme fédéral d'Enseignant de la formation professionnelle, Christophe Rieder est le Fondateur et Directeur de l'institut de formation professionnelle en ligne BetterStudy. Christophe est aussi Maître d'enseignement en gestion d'entreprise à l'Ecole supérieure de commerce. Avant de se réorienter dans le domaine de la formation, Christophe a travaillé 4 ans dans la gestion de fortune à Genève. Pendant son temps libre, Christophe fait de la guitare et joue aux échecs, il aime aussi voyager.