Qu'est-ce que la balance des paiements d'une économie ? Comment est-elle constituée ?=
Enquête suisse sur la population active (ESPA) : utilise les normes du BIT
L'enquête suisse sur la population active (ESPA) est une enquête auprès des personnes qui est réalisée chaque année depuis 1991. Le but principal de l'ESPA est de fournir des données sur la structure de la population active et sur les comportements en matière d'activité professionnelle. Grâce à l'application stricte de définitions internationales, les données de la Suisse peuvent être comparées avec celles des pays de l'OCDE et de l'Union européenne. Depuis 2010, l'ESPA se déroule en continu.
- Une enquête aux exigences internationales
Grâce à l’application stricte des définitions internationales, l’ESPA permet de positionner la Suisse dans le concert européen et mondial sur le plan du chômage et de l’emploi.
- Les questions posées
Les questions portent principalement sur la situation sur le marché du travail (activité professionnelle actuelle ou passée, chômage, retraite, conditions de travail, profession, revenu professionnel et du ménage, recherche d’emploi, mobilité professionnelle et géographique), sur la formation (y compris formation continue), sur la composition du ménage et sur les caractéristiques démographiques (nationalité, état civil, etc.).
- Les modules thématiques
En plus du questionnaire de base, l’ESPA est complétée chaque année par des modules thématiques. Parmi les sujets traités figurent le travail non rémunéré, les migrations, la sécurité sociale, la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale, l’entrée des jeunes sur le marché du travail, l’emploi des personnes handicapées ou encore le passage de la vie active à la retraite.
- L’utilisation des données de l’ESPA
Les données recueillies au moyen de l’ESPA présentent un grand intérêt du point de vue de la politique sociale et des politiques du marché du travail. L’enquête livre notamment des informations sur les difficultés de trouver un emploi, la réinsertion professionnelle des femmes, la garde des enfants, les inégalités salariales, les comportements en matière de retraite et l’intégration de la population étrangère.
L’ESPA est une enquête essentielle au système statistique suisse. Elle constitue la source principale de la statistique de la population active occupée, de la statistique du volume du travail servant à calculer la productivité du travail, des comptes globaux du marché du travail et des projections de la population active dans le cadre des scénarios démographiques.
- Quand l’enquête a-t-elle lieu ?
De 1991 à 2009 : 2e trimestre, tous les trimestres dès 2010.
- Qui participe à l’enquête ?
L’ESPA est réalisée auprès d’un échantillon représentatif reposant sur 105’000 interviews annuelles (env. 35’000 de 2002 à 2009 et env. 16’000 jusqu’en 2001). Les adresses sont tirées aléatoirement dans le registre OFS des raccordements téléphoniques privés, qui comprend aussi les numéros qui ne figurent pas dans l’annuaire téléphonique accessible au public. Depuis 2003, l’échantillon de l’ESPA est complété par un échantillon d’étrangers (15’000 interviews jusqu’en 2009 et 21’000 dès 2010) tiré du système d’information central sur la migration (SYMIC). Au total, ce sont 126’000 interviews qui sont menées par an.
Source : ESPA en bref 2017, OFS 2018.
La balance des paiements
La balance des paiements recense les échanges transfrontières de marchandises et de services, les flux transfrontières de revenus de facteurs de production (revenus du travail et du capital) et les mouvements de capitaux avec l’étranger pendant une période donnée. L’évolution et la structure de la balance des paiements renseignent sur les relations économiques d’un pays avec le reste du monde. Dans son Manuel de la balance des paiements, le Fonds monétaire international (FMI) a établi les fondements méthodologiques de cette statistique. La balance des paiements est constituée des balances partielles suivantes :
A : La balance commerciale (de marchandises et biens) : recense les échanges de biens entre la Suisse et le reste du monde.
Exportations de marchandises – importations de marchandises = solde balance commerciale.
B : La balance des services : recense les prestations de services entre la Suisse et le reste du monde.
Exportations de services – Importations de services = solde de la balance des services.
C : La balance des revenus des facteurs de production : recense les revenus des facteurs (travail et capital) reçus et versés à l’étranger.
Revenus reçus – revenus versés = solde de la balance des revenus des facteurs.
D : La balance des transferts courants : recense les transferts reçus et versés entre les pays sans contrepartie. Autrement dit, les transferts courants comptabilisent la contrepartie des biens et services reçus ou fournis gratuitement (par exemple, les dons, ...) ainsi que les dons monétaires et diverses opérations comme les contributions d’un pays aux organisations internationales.
Transferts reçus – transferts versés = solde de la balance des transferts courants.
La somme de A, B, C et D donne le solde de la balance des transactions courantes.
La balance des transferts en capital : recense les transferts en capital. On y inscrit des opérations qui concernent des transferts de capital et des acquisitions d’actifs non financiers.
Transferts en capital reçus – transferts en capital versés = solde de la balance des transferts en capital.
La balance des mouvements en capital : on recense les investissements directs, les investissements de portefeuille, les autres investissements (crédits bancaires, par exemple), les produits financiers dérivés et les avoirs de réserve.
Solde de la balance des mouvements des capitaux = Importations de capitaux – Exportations de capitaux
Si on somme le solde de la balance des transactions courantes, le solde de la balance des transferts en capital et la balance des mouvements de capitaux, on obtient la variation des réserves monétaires.
Dans la balance des paiements, la différence statistique entre le total des inscriptions du côté des recettes (recettes de la balance des transactions courantes et importations de capitaux) et le total des inscriptions du côté des dépenses (dépenses de la balance des transactions courantes et exportations de capitaux) est appelée « Erreurs et omissions nettes ». En principe, les deux totaux devraient être égaux, puisque toutes les transactions économiques avec l’étranger sont prises en compte selon un système d’enregistrement en partie double. Dans la pratique toutefois, l’équilibre n’est pas réalisé étant donné la multiplicité des transactions et des sources statistiques.
La balance des paiements suisse publiée par la BNS, 2018.
Balance suisse des paiements, vue d’ensemble
Source : BNS, 2018