Christophe Rieder 2 janv. 2020 10:50:40

Bourse : initié ou débutant, voici 12 conseils pour bien gérer votre portefeuille

Finance

Pour les novices ou les confirmés dans les investissements en bourse, ci-après quelques conseils pour composer un portefeuille performant.

Définition du profil 

Il est primordial pour tout investisseur souhaitant se lancer dans la bourse de définir en premier lieu son profil.

Dans le cas où l’individu ne possède pas suffisamment de compétences et de connaissances dans le domaine boursier, il aura intérêt à suivre les techniques de base et à se pencher sur les produits les plus simples comme les actions et les trackers des plus importants indices.

Pour un investisseur expérimenté, il peut opter pour des stratégies variées en optant pour des produits plus sophistiqués comme les warrants.

Prise en considération du facteur risque 

Dans le cas où l’investisseur choisit la prudence, il peut sélectionner des titres sûrs et peu volatils.

Mais il ne faut pas négliger de réserver une part du portefeuille aux titres plus petits, avec plus de risque aussi, qui promettent des gains plus importants par la suite.

Il est possible aussi de sélectionner des secteurs ou des zones géographiques présentant plus d’agressivité.

Dans le cas où les marchés actions enregistrent une chute, les valeurs présentant un risque minime permettront de réduire l’impact sur le reste du portefeuille.

En bourse comme dans le cadre de la gestion du patrimoine, le problème n’est pas de savoir s’il faut prendre des risques ou pas, car la notion du risque est omniprésente, mais le plus important c’est de savoir jusqu’à quel point peut-on aller.

Investissement progressif pour les novices

Il serait difficile d’acquérir des titres au plus haut pour sortir juste avant l’explosion de la bulle. Ceci peut représenter une grande tentation pour un investisseur.

En général, les particuliers prennent position en bourse au moment où le marché a déjà monté et ils ressentent de la frustration étant donné qu’ils n’ont pas profité pleinement de cette tendance haussière, ils peuvent même abandonner juste après un effondrement du marché.

Alors comment bien démarrer en bourse ? Il est recommandé pour un débutant d’investir de manière progressive.

Il va sans dire que le rendement  peut être limité dans le cas d’un marché haussier, mais la déception sera moindre si le marché suit une tendance baissière.

Prenant  par exemple le cas d’un individu qui a placé 12 000 euros sur l’indice CAC 40, le 30 juin 2008, pour n’avoir à son actif une année plus tard que 8 497 euros.

Si cet investisseur a placé 1000 euros par mois sur cette même période, au bout d’une année il aura 11 550 euros.  

Pour tout investisseur novice, il est recommandé de prévoir un programme d’investissement sur douze mois en intégrant graduellement un nouveau titre, tous les mois

Maîtrise de l’univers d'investissement

Sur le marché boursier on peut trouver des centaines d’actions de sociétés cotées en bourse. On peut croire à tort que c’est l’occasion de faire de bonnes affaires.

En effet il serait difficile d’aller à la recherche des bons coups, le mieux à faire et de se focaliser sur un nombre limité de valeurs par exemple les actions françaises composant l’indice CAC 40.

Une telle démarche permet à l’investisseur de mieux analyser l’évolution des titres et de bien étudier les résultats de chaque entreprise avant de les ajouter à son portefeuille au bon moment.

Il faut surtout éviter la ruée vers des titres inconnus en imaginant avoir un bon tuyau ou du flair.

Diversification du portefeuille 

Certains secteurs d’activité peuvent être influencés par des éléments qui n’impactent pas d’autres activités.

Parmi ces variables on trouve le taux d’intérêt pour la finance, les prix des matières premières pour l’industrie, le ralentissement de l’économie affecte plus la construction, etc.

C’est pourquoi il devient impératif pour un investisseur qu’il soit débutant ou confirmé de varier son portefeuille entre les valeurs cycliques et les valeurs défensives.

Par la suite il ne reste plus qu’à garder un œil vigilant pour préserver l’équilibre de son portefeuille notamment avec la valorisation de certains titres.

En effet ces derniers ne doivent pas peser lourd dans la totalité des valeurs acquises.

Pour un débutant il est difficile de diversifier le portefeuille des valeurs dès le départ ceci doit se faire de manière progressive. Il n’est possible de composer un ensemble diversifié qu’au bout d’une année.

Limitation du nombre de lignes 

Pour un investisseur même chevronné, il est difficile de surveiller une vingtaine de titre de petites structures, sauf s’il dédie tout son temps à cette activité.

D’un autre côté avoir plusieurs lignes génère des droits de garde importants prélevés par l’établissement bancaire  qui gère le compte. La diversification est importante mais sans tomber pour autant dans le saupoudrage.

Il convient de rappeler qu’un particulier dispose de plus de liberté que les gérants qui doivent respecter certaines limitations imposées par l’autorité des marchés financiers.

Pour faire preuve de réactivité, il est recommandé de suivre régulièrement l’information financière.

En plus il convient de ne guère dépasser 10 à 15 titres dans son portefeuille pour pouvoir le gérer avec efficacité, sans qu’aucune valeur  ne représente plus de 20% de l’ensemble.

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Etude de la liquidité des titres 

Avant de passer à l’acte d’achat des titres, il faut s’assurer de leur liquidité.

Pour mesurer cette dernière il suffit de se référer au volume moyen des titres échangés au quotidien ou à leur valeur en capitaux. 

C’est la condition qui permet d’éviter de surpayer une valeur illiquide, surtout en ne passant pas d’ordres à cours limité.

Dans le cas où l’investisseur  s’aventure dans un ordre avec une somme importante, il risque de faire décaler le marché à la hausse.

D’un autre côté il serait difficile de vendre un titre non liquide, surtout lorsque l’investisseur a besoin de liquidité rapidement. Autrement il faut accepter de le brader.

Se focaliser sur le futur

En continuant à penser au coût de revient et au niveau du cours, l’investisseur ne fait que ressasser le passé.

Or en pensant que les titres vont retrouver dans l’avenir leurs valorisations passées, ceci peut se révéler fatal. Il faut plutôt se tourner vers l’avenir et anticiper la croissance des profits.

Un bon investisseur doit savoir se séparer des valeurs mobilières dont les perspectives d’avenir ne sont pas bonnes ainsi que celles acquises à un prix surévalué.

L’achat ou la conservation des titres ne doit être décidé qu’en fonction des perspectives d’avenir.

La discipline comme principe

L’investissement en bourse est une affaire sérieuse qui nécessite beaucoup de discipline et le respect d’un certain nombre de règles. 

Ainsi avant d’acheter il faut déterminer les deux principales raisons qui peuvent justifier un tel choix.

D’un autre côté, il convient de ne pas développer d’attachement particulier aux valeurs détenues.

Il faut savoir quand vendre de la même manière qu’on décide d’acheter.

Il est primordial de définir un objectif dès le début et veiller à s’y tenir, en laissant trainer un ordre de ventre dans la limite du niveau fixé.

Il convient aussi de revoir les titres pour voir si les raisons justifiant l’achat sont toujours d’actualité ou pas. 

Un investisseur doit veiller à revoir régulièrement son portefeuille en suivant de près l’actualité financière des valeurs qu’il détient pour s’assurer de la pertinence de les conserver ou décider de s’en débarrasser.

D’ailleurs cette dernière option peut être intéressante notamment lorsque la valeur d’un titre pèse plus de 20% du portefeuille. Il serait plus judicieux d’encaisser les profits réalisés.

Halte à la rotation rapide

Certains investisseurs peuvent être pris de la frénésie de rotation rapide de leurs titres, or ce choix est à éviter.

Il vaut mieux miser sur les valeurs mobilières des entreprises qui offrent un fort potentiel de longévité et qui présentent une résistance s’inscrivant sur une longue durée. C’est ainsi que Warren Buffet a forgé sa fortune en bourse.

Dès lors, il est recommandé de garder un œil sur la croissance des profits à long terme pour ne sélectionner que les meilleurs titres.

Il faut savoir que le coût des rotations trop fréquentes pèse sur la performance et grignote les gains. En plus, pour un petit portefeuille, les frais de courtage sont généralement plus élevés.

Le choix du plan d’épargne en actions

Le meilleur choix en matière d’investissement en action, en termes d’avantages fiscaux, est le PEA soit le plan d’épargne en actions.

Les versements sont plafonnés à 132 000 euros et le plan comprend un compte-titres et un compte espèces.

Les plus-values réalisées ne sont pas imposables tant que le détenteur de ce plan n’effectue pas de retrait de fonds ou de titres pendant les cinq premières années. Le PEA n’est assujetti qu’aux prélèvements sociaux à la clôture.

Il convient de rappeler que dans le cas d’un compte-titres ordinaire, les profits sont imposables dès le premier euro et ce conformément au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

On leur applique un taux d’impôt pouvant atteindre les 45% en plus des 15,5% relatifs aux prélèvements sociaux.

Mais plus la durée de détention des valeurs est longue, plus leur détenteur profite d’abattements.  Il va de même pour les dividendes qui sont frappés de l’impôt progressif après l’application d’une retenue à la source non libératoire de 21%.

Cependant un abattement de 40% est appliqué sur les dividendes avant l’imposition.

Profiter de l'effet de levier 

Les investisseurs confirmés peuvent mettre à profit l’effet de levier sans négliger pour autant les risques associés à ce concept.

Il est possible de profiter d’un levier maximal de 5, en utilisant le service à règlement différé.

Le risque reste dans la limite de deux fois le montant placé au départ. Cependant les investisseurs peuvent recourir à des outils plus complexes pour maximiser leur rendement que ce soit les warrants ou les turbos.

Grâce à ces deux  produits, le levier peut atteindre un seuil variant entre 20 et 50. Enfin il existe un autre outil qui est les CFD soit les contracts for difference. 

Ces derniers requièrent un dépôt de garantie, dès lors il est possible que la perte ne se limite pas à la mise initiale.

Un tel produit nécessite un suivi rigoureux et ne peut être utilisé que par des investisseurs expérimentés.

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Christophe Rieder

Titulaire d'un Master of Science HES-SO in Business Administration obtenu à HEG-Fribourg et du Diplôme fédéral d'Enseignant de la formation professionnelle, Christophe Rieder est le Fondateur et Directeur de l'institut de formation professionnelle en ligne BetterStudy. Christophe est aussi Maître d'enseignement en gestion d'entreprise à l'Ecole supérieure de commerce. Avant de se réorienter dans le domaine de la formation, Christophe a travaillé 4 ans dans la gestion de fortune à Genève. Pendant son temps libre, Christophe fait de la guitare et joue aux échecs, il aime aussi voyager.